Dossier n°11266 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Elisa Josse

Année de nomination : 2008
Date de naissance : 10/08/1897
Date de décès : 12/06/1973
Profession : Commerçante (café restaurant)

Marie Josse

Année de nomination : 2008
Date de naissance : 10/08/1897
Date de décès : 03/01/1974
Profession : Commerçante (café restaurant)
    Localisation Ville : Saint-Brieuc (22000)
    Département : Côtes-d’Armor
    Région : Bretagne

    L'histoire

    Printemps 1942, Madeleine la mère de J.S. a été transférée depuis chateaubriand au camp d’Aincourt. Le commandant de ce camp a autorisé que les enfants soient présents, c’est pourquoi que Jacques à rejoint sa mère. JS est resté dans le camp avec sa mère jusqu’eu 7/09/1942 date de l’évacuation des prisonniers par les Allemands. Alors les enfants et les parents ont été séparés. Les femmes juives ont été transférées à Drancy puis déportée et assassinée à Auschwitz. J.S. a été transféré à Paris dans un centre pour enfants juifs dont les parents on été déportés. Il s’agit du Centre d’Hébergement de l’UGIF-Guy Patin. Quand la mère et le fils était à Aincourt, Madeleine a parlé a son fils de Marie Josse. Cette dernière était prisonnière politique à Chateaubriand et c’est là qu’elles se ont connues. (Marie Josse a été arrêtée car elle avait insulté l’Amiral Darlan qui avait collaboré avec les Allemands).
    Marie Josse et Madeleine sont devenues amies pendant leur internement et lui a proposé son aide en cas de besoin. Jacques avait l’adresse de Marie Josse donnée par sa mère.
    Le sauvetage :
    Dès son arrivée à Guy Patin, J.S. a écrit à Marie Josse que sa mère était internée à Drancy et qu’il était seul à Paris.
    Après quelques temps, des seules sœurs jumelles sont arrivées au centre Guy Patin. Une a murmuré à J.S. qu’elle est Marie Josse quand elles étaient chez le Directeur. Elles ont réussi à convaincre le directeur du centre que J.S est leur neveu et qu’elles veulent le prendre chez elles. J.S. les a suivis en laissant au directeur une fausse adresse. Arrivé à la maison, Marie Josse retira l’Etoile jaune cousue à la veste de J.S. Les sœurs Josse, jamais mariées, habitaient St Brieuc en Bretagne. Il reçut de faux papiers au nom de Jacques Silvestre, né à Oran en Algérie (information non vérifiable à l’époque) et des coupons de rationnement alimentaire (il comprit après que ces papiers venant de la résistance locale). De septembre 1942 à 1949, J.S. est resté dans la maison des sœurs Josse à St Brieuc. En 1944, les sœurs Josse et J.S. se sont réfugiés ailleurs à cause du Débarquement de Normandie et donc craignaient d’être arrêtés. Les Allemands commençaient les arrestations des sympathisants de de Gaulle et des anciens prisonniers. Après la guerre, J.S compris qu’il ne reverrait plus jamais sa mère suite à sa déportation à Auschwitz ainsi que le reste de sa famille. Jusqu’à 1949, année de sa mobilisation dans l’armée française, il est resté chez les sœurs Josse. Dès son retour du service militaire, il émigra au Canada où il vit encore à ce jour. Malgré son départ, il est toujours resté en contact avec les sœurs. J.S. leur a rendu il y a 15 ans avec sa femme. Ils ont été reçus très chaleureusement.

    le 25 Mars 2008, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Marie et Elisa Josse, le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Invitation cérémonie Invitation cérémonie
    Dossier 11266 - Josse; Articles de presseDossier 11266 – Josse; Articles de presse

    Articles annexes