Dossier n°11480A - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Henri Joseph, Marie, Arsène Gillot

Année de nomination : 2008
Date de naissance : 29/09/1901
Date de décès : 03/04/1989
Profession : Commissaire de Police à la Baule
    Localisation Ville : La Baule Escoublac (44500)
    Département : Loire-Atlantique
    Région : Pays-de-la-Loire

    L'histoire

    Henri Gillot était en fonction dans la police en Algérie. En 1934, il épouse une femme juive qui deviendra la mère de ses deux fils, Claude et Pascal.
    En juin 1940, Henri Gillot est nommé commissaire de police à La Baule. Il succède à Robert Papin, nommé à la création du commissariat de La Baule, institué par décret en janvier 1938.

    Wolf Borowski était fourreur à Paris dans le 10e arrondissement. En 1940, les parents sont réfugiés à La Baule avec leurs trois jeunes fils. A partir du 6 juin 1942, les juifs de Loire-Atlantique sont contraints de porter l’étoile jaune.

    En juillet 1942, alors qu’une grande rafle se prépare dans tout le département, le commissaire Gillot prévient les Juifs de La Baule.
    Il connaît bien les Borowski. Il vient prévenir Wolf et lui conseille de partir aussitôt avec sa famille. Pour les aider, il les met en rapport avec le docteur Malécot, qui se propose d’emmener la famille Borowski jusqu’à Angers.
    L’aîné des enfants, 10 ans, se trouve à Paris chez son oncle.

    Wolf accepte immédiatement et la nuit même, le docteur Malécot transporte en ambulance, Wolf Borowski, son épouse et les deux enfants les plus jeunes, âgés de 2 ans et 4 ans.
    Ils passent les barrages de Saint-Nazaire et de Nantes sans encombres. En effet, l’ambulance transporte Wolf, grand malade alité dont la tête est bandée et Michel qui a le bras dans un plâtre.
    Ils arrivent ainsi à Angers. Le docteur Malécot les amène à la garre et les installe dans un train pour rejoindre la zone non occupée, via Lyon. Ils arriveront à Eaux-les-Bains (Creuse) où ils sont accueillis par des amis de la famille et resteront cachés jusqu’à la fin de la guerre.

    Après la Libération, Wolf Borowski revient avec sa famille à La Baule. Il peut récupérer son commerce de fourrures.
    Naturellement, les Borowski revoient le commissaire Gillot qui avait pris sa retraite et le docteur Malécot, élu maire-adjoint d’Escoublic-La Baule de 1945 jusqu’en 1959.

    Le 7 décembre 2008, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Henri Gillot, le titre de Juste parmi les Nations.

    Exposition: Désobéir pour sauver

    Documents annexes

    Invitation cérémonieInvitation cérémonie

     




    Mis à jour il y a 12 mois.