Dossier n°11720 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Hélène Gagnier Aubanel

Année de nomination : 2010
Date de naissance : 20/01/1913
Date de décès : 01/09/1988
Profession : Mère au foyer

Pierre Gagnier

Année de nomination : 2010
Date de naissance : 22/12/1909
Date de décès : 06/06/1988
Profession : Pasteur de l’Eglise réformée de Nice
    Localisation Ville : Nice (06000)
    Département : Alpes-Maritimes
    Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur

    L'histoire

    La famille Isserlis, d’origine russe arrive en France vers 1910 et est naturalisée française. La mère est médecin et le père travaille à l’ORT. Ils ont 3 enfants dont Georges né en 1926. La famille fuit Paris et se réfugie à Nice en 1940. La sœur aînée, externe en médecine reste à Paris mais est arrêtée en juillet 1942 et déportée à Auschwitz.

    Georges fréquente les Eclaireurs Unionistes de France dont le Pasteur Gagnier est l’animateur. Les parents de Georges travaillent pour l’OSE en coordination avec la CIMADE qui leur procure de faux papiers fabriqués dans les ateliers du presbytère du pasteur Gagnier.

    En septembre 1943, Georges est arrêté à Nice par la gestapo alors qu’il devait livrer un sac contenant de fausses cartes d’identité et d’alimentation. Lors de son transfert de Nice à Drancy il réussit à s’échapper du train et rejoint le Pasteur Gagnier. Le pasteur Gagnier a également été actif dans le réseau Marcel.

    Après l’arrestation de leurs parents à Nice, Michel Picard et sa sœur Françoise ont trouvé refuge chez le Pasteur Gagnier qui les a conduits chez des familles protestantes. Ils ont été ensuite envoyés dans un village à Eydoche dans le Dauphiné où ils sont restés chez les familles LAURENCIN et BOUVIER jusqu’en septembre 1945.

    Denise Kont habitait Nice avec sa famille depuis 1940. Elle faisait partie du groupe « Fidé » proche de l’Eglise réformée de Nice. Elle connaissait le pasteur Gagnier et sa femme Hélène.

    A partir d’octobre 1943, elle a travaillé comme jeune fille au pair au presbytère jusqu’à la Libération, elle y a été accueillie, cachée, nourrie et réconfortée.

    Le Pasteur Gagnier et sa femme ont été le premier maillon d’une chaîne de solidarité. Ils ont couvert tous les réseaux et permis le sauvetage de Georges Isserlis, Michel et Françoise Picard et Denise Kont.

    Le 26 décembre 2010, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Pierre et Hélène Gagnier le titre de Juste parmi les Nations.

    Premier témoignage :

    La famille ISERLIS, d’origine russe arrivée en France vers 1910 a été naturalisée française. La mère est médecin et le père travaille pour l’ORT. Ils ont trois enfants dont Georges (le témoin) né en 1926. La famille fuit Paris et se réfugie à Nice en 1940. La soeur aînée, externe en médecine, restée à paris, est arrêtée en juillet 1942 et déportée à Auschwitz.

    Georges ISSERLIS fréquente les Eclaireurs Unionistes de France dont le Pasteur GAGNIER est l’animateur.

    Les parents de Georges travaillent pour l’OSE en coordination avec la CIMADE qui leur procure de faux papiers fabriqués dans les ateliers du presbytère du Pasteur GAGNIER.

    En septembre 43, Georges est arrêté à Nice par la gestapo alors qu’il devait livrer un sac contenant de fausses cartes d’identité et d’alimentation. Lors de son transfert de Nice à Drancy il réussir à s’échapper du train et rejoint le Pasteur GAGNIER.

    Le Pasteur GAGNIER a également été actif dans le Réseau Marcel, d’après les dires de Mme Odette ROSENSTOCK épouse de M. Moussa ABADIE.

    Deuxième témoignage:

    Après l’arrestation de leurs parents à Nice, Michel PICARD et sa sœur Françoise ont trouvé refuge chez le Pasteur GAGNIER qui les a condui1 chez des familles protestantes. Ils ont ensuite été envoyés dans un village Eydoche (Dauphiné) où ils sont restés chez les familles LAURENCIN et BOUVIER. jusqu’ en septembre 1945.

    Troisième témoignage:

    Denise KONT habitait Nice avec sa famille depuis 1940. Elle faisait partie du groupe « fidé » proche de l’église Réformée de Nice. Elle connaissait le Pasteur GAGN1ER et sa femme Hélène.

    A partir d’octobre 1943. elle a travaillé comme jeune-fille au pair au presbytère jusqu’à la Libération (Août 1944). Elle y a été accueillie, cachée, nourrie et réconfortée.

    Conclusion :

    Le Pasteur GAGNIER et sa femme ont été le premier maillon d’une chaîne de solidarité. Ils ont couvert tous les réseaux et permis le sauvetage de Georges Isserlis, Michel et Françoise Picard et Denise Kont.

    Documents annexes

    Témoignage de SABINE GAGNIER, Petite-fille de Pierre et Hélène GAGNIER Témoignage de SABINE GAGNIER, Petite-fille de Pierre et Hélène GAGNIER
    Invitation cérémonie Pierre et Hélène GagnierInvitation cérémonie Pierre et Hélène Gagnier

    Articles annexes