Dossier n°12133 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2012

Camille Guillaumin

Année de nomination : 2012
Date de naissance : 25/09/1900
Date de décès : 19/10/1991
Profession : Agriculteur

Marie Guillaumin Pichon

Année de nomination : 2012
Date de naissance : 04/08/1913
Date de décès : 03/06/1995
Profession : Agricultrice
    Localisation Ville : Savigny-en-Septaine (18390)
    Département : Cher
    Région : Centre-Val de Loire

    Personnes sauvées

    Cérémonies

      Date de Cérémonie de reconnaissance: 27 Avril 2014

      L'histoire

      Krameisen Chasken (Charles) est né en 1901 à Sieniawa en Pologne. Afin d’échapper au service militaire, il s’enfuit vers 1920 en Allemagne. En 1921, il part en France et travaille à Pont-à-Mousson. Il aide à la construction d’usines. Kupfermann Machla dite Marthe, sa future épouse est née en 1893 à Sieniawa en Pologne.

      Le couple se marie religieusement en 1924 et s’installe à Metz. Monsieur Krameisen est commerçant. Deux enfants naissent au sein du foyer, Emilie en 1926 et Henri en 1930.

      En 1932 la famille part à Bouzonville en Moselle. Après un long périple, cette famille part pour le centre de la France à Saint-Amand-Montrond dans le Cher.

      Charles Krameisen, commerçant en textile, est engagé volontaire puis vite démobilisé il part à Toulouse. Pendant les années 1941 et 1942, il se fait engager comme ouvrier agricole à Charenton-du-Cher. En 1943, convoqué pour travailler pour l’organisation Tod, il se réfugie chez un paysan, Edmond Bauger à environ 13 kilomètres de Saint-Amand. Il participe aux travaux de la ferme.

      Saint-Amand-Montrond est en zone libre. Des familles juives d’Alsace-Lorraine et du centre sont venues s’y réfugier. La vie est assez calme jusqu’au milieu de l’année 1944.

      M. Bout de l’An, cadre de la Milice y a envoyé son épouse afin qu’elle y soit protégée par la Milice.

      En 1942 Pierre Jeankelowitsch né en 1890 à Nancy et son épouse Fanny Blum née en 1899 à Vierzon, habitent avec leurs fils Henri né en 1926 et Raymond né en 1931. Ils y exploitent un commerce de vêtements. La Kommandantur ayant réquisitionné leur maison, ils partent à Saint-Amand-Montrond, aidés par le maire de Vierzon, Monsieur Louis BORE. Ils y ont une succursale de leur commerce.

      Le 6 juin 1944, les maquisards occupent la ville. Ils s’emparent de Mme Bout de l’An et de miliciens. En représailles le chef des miliciens Joseph Lécussan assassin de  Victor Bash (Président de la Ligue des Droits de l’Homme) et Pierre Paoli agent français de la gestapo à Bourges font arrêter la quasi-totalité de la communauté juive dans la nuit du 21 au 22 juillet 1944. 76 Juifs sont arrêtés et 70 sont transportés à Bourges dans la prison du Bordiot.  L’ordre est donné de ne plus les envoyer en Allemagne mais de les liquider.

      Le 24 juillet 1944, 26 hommes sortis de cette prison sont entassés dans une camionnette conduits vers un lieu inconnu. On les fait descendre 6 par 6. Une bâche empêche de voir. Charles  Krameisen fait partie du dernier contingent ; Il parvient à s’enfuir. Rampant dans les ronces, il échappe aux recherches et se réfugie dans une ferme appartenant à Camille Guillaumin à Savigny-en-Septaine ; Monsieur Guillaumin et son épouse én dépit du danger le receuillent, le soignent, l’habillent et le réconfortent. Leurs huits enfants âgés de 1 à 12 ans sont présents. Camille Guillaumin et le boucher Monsieur Mathurin organisent la fuite de Charles, habillé en ouvrier agricole vers Dun-sur-Avon.

      En septembre 1944, Charles Krameisen se décide à parler et aidé dans es recherches par le « Comité Berrichon du Souvenir et de la Reconnaissance », il reconnait le domaine de Guerry.

      36 personnes disparues entre le 26 juillet et le 8 août sont retirés des puits de Guerry. Parmi les victimes jetées vivantes on trouve la mère d’Henri Krameisen et les parents de Raymond Jeanclos.

      Le 8 Mai 2012, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Guillaumin Camille et son épouse Marie.

      Galerie: Les Justes parmi les Nations de Saint-Amand-Montrond et de son arrondissement

      GUILLAUMIN Camille & Marie

      GUILLAUMIN Camille & Marie et leur fille Madeleine

      GUILLAUMIN Camille & Marie

      Documents annexes

      Diplôme Acte de dévouement et de courageDiplôme Acte de dévouement et de courage
      7 octobre 2014 07:13:47
      Article de presse - Le Berry Républicain du 28/04/2014Article de presse – Le Berry Républicain du 28/04/2014
      7 octobre 2014 07:13:15
      Invitation cérémonie GuillauminInvitation cérémonie Guillaumin
      7 octobre 2014 07:12:25

      Articles annexes