Dossier n°12170 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

François Giribone

Année de nomination : 2011
Date de naissance : 03/04/1911
Date de décès : 26/02/1995
Profession : Artisan, peintre en bâtiment

Eléonore (Andreani) Giribone

Année de nomination : 2011
Date de naissance : 21/03/1913
Date de décès : 22/05/1990
Profession : Sans profession, mère de 2 enfants
    Localisation Ville : Nice (06000)
    Département : Alpes-Maritimes
    Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur

    Personnes sauvées

    Lieu porteur de mémoire

    Cérémonies

      Date de Cérémonie de reconnaissance: 05 Avril 2012

      L'histoire

      avril 1941 François & sa future femme Eléonore dite Léo à Monte-Carlo

      Avril 1941 François & sa future femme Eléonore dite Léo à Monte-Carlo

      Daniel et Mélanie Lévy ont quitté l’Allemagne en 1939 et viennent s’installer à Nice pour vivre avec leur fille Irène et son mari Daniel Meyer. Irène donne naissance en 1940 à une petite fille prénommée Suzanne. Marthe, la fille aînée des Lévy, née en 1913, vient rejoindre sa famille à Nice en 1940. Daniel Meyer tient à Nice un magasin de fournitures pour peintres en bâtiment et beaucoup de ses clients étaient artisans peintres.

      En 1943, les Allemands remplacent les Italiens dans cette zone de la France. Irène et Daniel Meyer, devant le danger, décident de placer Suzanne âgée de trois ans dans un couvent près de leur magasin. C’est après l’avoir déposée qu’ils rencontrent Monsieur Giribone, un de leurs clients, à qui ils expliquent leur peur et les dangers qu’ils courent. Spontanément, Monsieur Giribone leur propose de les héberger ainsi que leurs parents et Marthe dans un atelier où il rangeait ses pots de peinture et qui se trouvait en face du domicile où il habitait avec son épouse et son fils Claude âgé de dix-huit mois.

      La famille Lévy possédait des faux papiers au nom de Laurens et Marthe sortait pour les ravitailler. L’endroit étant fort exigu, c’était Madame Giribone qui leur faisait la cuisine. En novembre 1943, Marthe se souvient avoir aidé Madame Giribone à mettre au monde son deuxième enfant. En novembre, le temps devenant très froid, les deux familles ne pouvaient plus continuer à rester dans l’atelier. Marthe et ses parents, munis de faux papiers partent alors à Lavaur dans le Tarn. Irène et son mari Daniel et leur fillette Suzanne sont entrés en Suisse clandestinement et ont passé le reste de la guerre dans un camp de réfugiés à Finhaut près de Martigny dans le Valais. Après la guerre, les familles ne se sont pas perdu de vue et ont toujours entretenu des relations d’amitié.

      Le 20 Juillet 2011, Yad Vashem – Institut International pour la mémoire de la Shoah a décerné, à Monsieur François Giribone et son épouse Madame Eléonore Giribone, le titre de Justes parmi les Nations.

      Documents annexes

      Article de presse - Actualité juive du 19/04/2012Article de presse – Actualité juive du 19/04/2012
      Article de presse - Nice Matin du 07/04/2012Article de presse – Nice Matin du 07/04/2012
      Invitation cérémonie Invitation cérémonie

      Articles annexes




      Mis à jour il y a 2 semaines.