Dossier n°12238 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Jules Joseph Flipo

Année de nomination : 2011
Date de naissance : 20/07/1881
Date de décès : 04/05/1964
Profession :

Elsa (Prévost) Flipo

Année de nomination : 2011
Date de naissance : 29/08/1880
Date de décès : 03/01/1955
Profession :

Pierre Flipo

Année de nomination : 2011
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Prêtre

Jules Flipo

Année de nomination : 2011
Date de naissance : 31/03/1909
Date de décès : 26/03/1979
Profession : brigadier de police

Marie-Thérèse (Vanhoutte) Flipo

Année de nomination : 2011
Date de naissance : 03/06/1911
Date de décès : 22/01/1997
Profession : Mère au foyer

Marcel Guilbert

Année de nomination : 2011
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :

Elisa (Flipo) Guilbert

Année de nomination : 2011
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :
    Localisation Ville : Tourcoing (59200)
    Département : Nord
    Région : Hauts-de-France

    L'histoire

    Marie-Thérèse et Jules Flipo

    Marie-Thérèse et Jules Flipo

    Venant de Budapest, Joseph et Charlotte Rosenberg arrivent dans le nord de la France en 1924 et s’installent dans le quartier Saint-Vincent de Paul à Roubaix. Ils ont bientôt trois enfants. Le père est teinturier, la mère couturière.

    Le curé de la paroisse Saint-Vincent, Pierre Flipo, devant l’aggravation des mesures anti juives, vient trouver les parents fin 1942 et leur propose d’aller cacher les enfants dans sa propre famille. C’est ainsi que Lili est chaleureusement accueillie dans le foyer du frère du prêtre, Jules et Marie-Thérèse Flipo. Le couple a trois enfants et le père est brigadier de police.

    Robert est caché chez les parents du prêtre et le bébé André chez la sœur du prêtre.

    Fin septembre 1943, les Rosenberg jugent qu’il est temps de reprendre leurs trois enfants avec eux. Vraisemblablement suite à une dénonciation, la Feldgendarmerie vient arrêter toute la famille le 27 octobre 1943. Après un passage au camp de Malines, en Belgique, tous sont déportés. Le père est envoyé à Buchenwald où il sera massacré par les SS quelques jours avant l’arrivée des soldats américains. La mère et les trois enfants vont à Ravensbrück jusqu’en février 1945, puis à Bergen Belsen jusqu’à la libération du camp par les anglais le 15 avril 1945.

    Les survivants partent alors récupérer leurs forces dans un préventorium à Hendaye avant d’aller retrouver leur appartement de Roubaix, complètement pillé. Du fait de l’absence du père et de leur déportation, leurs conditions de vie vont rester très précaires et difficiles.

    Lili a conservé des relations étroites avec la famille de ses sauveteurs.

    Le 30 novembre 2011,  Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Jules Flipo Marie-Thérèse Flipo, à Pierre Flipo, à Jules et Elsa Flipo, à Marcel et Élisa Guilbert.

    Exposition: Désobéir pour sauver




    Mis à jour il y a 7 mois.