Dossier n°12427 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Léon Coudreuse

Année de nomination : 2012
Date de naissance : 14/01/1875
Date de décès : 29/09/1946
Profession : Retraité

Hortense (Berger) Coudreuse

Année de nomination : 2012
Date de naissance : 06/09/1887
Date de décès : 11/01/1960
Profession : Retraitée

Simone Coudreuse

Année de nomination : 2012
Date de naissance : 03/08/1915
Date de décès : 07/03/1997
Profession : Sans profession
    Localisation Ville : Brûlon (72350)
    Département : Sarthe
    Région : Pays-de-la-Loire

    L'histoire

    Venant de Pologne, Moïse Rubinsztein est arrivé à Paris au début des années 1920. Il épouse Élisabeth Leboff, issue d’une famille de rabbins. Leur fille Eliane naît en 1929 et Monique en 1934. Moïse est artisan-maroquinier. La famille habite à Paris dans le 11ème arrondissement.

    Avant la guerre, les Rubinsztein avaient fait connaissance et s’étaient liés d’amitié avec Léon Coudreuse, le fils de Léon et Hortense, couple déjà âgé demeurant à Brûlon dans la Sarthe. Au printemps 1940, la famille Rubinsztein part se réfugier chez les Coudreuse à Brûlon, puis décide de rentrer à Paris. Dès août 1941, étant étranger, Moïse est raflé. Il est déporté par le convoi N° 7 à Auschwitz où il est assassiné.

    Quand Éliane tombe gravement malade au printemps 1942, sa mère trouve à la placer chez un couple ami des Brulon, les Mauboussin, mais lorsque Madame Mauboussin tombe malade, Élisabeth Rubinsztein fait appel à ses amis Coudreuse.

    Ils sont retraités et leur fille Simone vit avec eux. Ils acceptent de cacher et soigner la petite Éliane. A Noël 1943, ils acceptent de cacher aussi Monique à la demande de sa mère. Simone Coudreuse va assumer tous les soins à donner aux deux fillettes. Par mesure de sécurité et pour éviter toute dénonciation, les Coudreuse font baptiser les enfants en juin 1944.

    A la Libération, Éliane retrouve sa mère à Paris. Monique reste chez les Coudreuse jusqu’en septembre 1947. Des relations très amicales ont toujours perduré entre les deux familles.

    Le 10 décembre 2012, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Monsieur Léon Coudreuse, à son épouse Hortense et à leur fille Simone. 

    Documents annexes

    Invitation cérémonie

    Articles annexes




    Mis à jour il y a 1 mois.