Dossier n°12428 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2012

Jeanne Beuque Anthoine

Année de nomination : 2012
Date de naissance : 16/11/1921
Date de décès : 12/12/2009
Profession : Femme au foyer
    Localisation Ville : Vigneux-sur-Seine (91270)
    Département : Essonne
    Région : Île-de-France

    L'histoire

    Jeanne Beuque pendant la guerre
    Jeanne Odette BEUQUE est née à Clichy le 16 novembre 1921 et décédée à Villeneuve le 12 décembre 2009.

    La mère des deux enfants Lise & Gisèle née Hodchak en 1905 à Lublin en Pologne, a émigré en France en 1928. Plusieurs de ses sœurs y habitaient déjà.

    Le père Abraham Behar né en Istanbul en 1900 a émigré en France et s’est marié avec Haya Hodchak. Il gagne sa vie comme tailleur et son épouse l’assiste. En 1940, il s’engage volontairement dans l’armée française pour une période de six mois ; Il rentre après à son domicile pour y rester jusqu’en 1943. La même année, il est arrêté et amené à Drancy puis Auschwitz d’où il ne reviendra pas.

    La mère et ses filles changent de domicile pour se mettre en sécurité ainsi que le raconte Lise : « Nous avions faim, nous avions peur et nous étions pourchassées. Maman est restée seule pour nous garder et a ressentie qu’elle n’arriverait pas à nous cacher. Elle s’est tournée vers l’OSE et leur a demandé de l’aide ; Un jour on est venu nous chercher Gisèle et moi et on nous a amené chez une famille chrétienne dans un village en France.

    Dans ce village, elles ont été accueillies chez Madame Beuque et y sont restées toutes jusqu’à al fin de la guerre. Sachant que sa famille comportait plusieurs enfants et bébés, Madame Beuque s’est  dévouée envers les deux petites filles avec beaucoup de tendresse et d’humanité. Elle fit preuve d’un grand courage jusqu’à la fin de la guerre.

    A la libération, les filles reviennent chez leur mère mais celle-ci ne peut s’occuper d’elles à son grand désarroi. Lise et Gisèle sont donc confiées à des organismes crées après guerre et elles y restent jusqu’à leur majorité. Lise est la première à partir vivre en Israël, sa mère et sa sœur la rejoindront ultérieurement.

    Le 31 juillet 2012, l’Institut Yad vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Jeanne Odette Beuque.

     

     

    Documents annexes

    Presse:"Le petit Vigneusien" octobre 2011Presse:"Le petit Vigneusien" octobre 2011
    4 juillet 2013 18:32:44
    Invitation  cérémonie BeuqueInvitation cérémonie Beuque
    19 juin 2013 13:02:41

    Articles annexes