Dossier n°12598 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2013

René Robin

Année de nomination : 2013
Date de naissance : 29/11/1908
Date de décès : 29/09/1990
Profession : Potier

Léa (Roussin) Robin

Année de nomination : 2013
Date de naissance : 24/07/1909
Date de décès : 11/12/1996
Profession : Sans profession
    Localisation Ville : Le Poët-Laval (26160)
    Département : Drôme
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    René & Léa ROBIN
    Kalma Grynszpan et Estera Teper sont originaires de Pologne. Ils émigrent dans les années 1930 à Anvers où ils se marient en janvier 1936. Leur fils Samuel naît à Anvers en mars 1937. Kalma Grynszpan est boulanger et son épouse couturière.

    Après l’invasion de la Hollande et de la Belgique en mai 1940, la famille fuit en France, en Haute Garonne. Le frère de Samuel, Max, naît en septembre 1940 à Saint Gaudens. La famille est internée dans les camps pour étrangers, Gurs, Brens et à partir de février 1941, à Rivesaltes dans les Pyrénées Orientales.

    Samuel a 4 ans lorsqu’il est au camp de Rivesaltes. En avril 1942, après un long voyage, Samuel et d’autres enfants sont accompagnés à Moissac dans le Tarn et Garonne. Max finit par être conduit à Le-Poët-Laval dans la Drôme. Il est accueilli chez René et Léa Robin. Samuel s’appelle désormais Serge Gerbier. Il a 5 ans et doit oublier sa vie antérieure. René et Léa Robin ont un fils, Jacques né en 1936. Samuel passe pour un membre de la famille, présent pour raison de santé. Samuel et Jacques sont comme deux frères, vont à l’école ensemble. Samuel appelle ses protecteurs Papa et Maman. Cette famille protestante veille à l’éducation de l’enfant. Elle est prête à garder Samuel si personne ne vient le rechercher. C’est à la Libération que Jacques Robin apprend que Serge Gerbier est juif, que son nom est Samuel Grynszpan.

    M. et Mme Grynszpan restent à Rivesaltes jusqu’en juin 1942. Puis ils sont employés comme ouvriers agricoles dans le domaine du Dr Terrasson à Saint-Jean-Lasseille. En février 1943, la milice arrête M. Grynszpan. Il est déporté par le convoi 50 et assassiné.

    Mme Grynszpan est heureusement à Perpignan chez le Dr Terrasson. En juillet 1944, elle est arrêtée, transférée à Drancy où elle reste jusqu’au 18 août 1944, date de la libération du camp. Elle est accueillie dans un foyer d’accueil à Paris. Après la Libération, elle recherche ses enfants. Samuel et Max peuvent enfin rejoindre leur Maman.

    Le 16 mai 2013, l’Institut Yad Vashem Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les nations à Monsieur René Robin et à son épouse Madame Léa Robin.

    Documents annexes

    Invitation cérémonie RobinInvitation cérémonie Robin
    5 septembre 2014 09:13:10

    Articles annexes