Dossier n°13077 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Rachel (Picaud) Lamargie

Année de nomination : 2015
Date de naissance : 20/06/1898
Date de décès : 20/10/1971
Profession : Sans profession

Jean Lamargie

Année de nomination : 2015
Date de naissance : 23/08/1892
Date de décès : 24/12/1946
Profession : Plombier Zingueur
    Localisation Ville : Sorges (24420)
    Département : Dordogne
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Jean et Rachel LAMARGIE

     

    Abraham Wecksler est né en 1901 à Witkow-Novy en Pologne. Il arrive en France au milieu des années 1920 et prend le métier de fourreur. Sa femme Irène est née en 1909 en Hongrie et aide son mari dans son travail d’artisan fourreur à domicile. Liliane naît en 1933 et Jean en 1937 à Paris. La famille habite rue Charlot dans le 3ème arrondissement. Elle quitte Paris pendant l’exode de 1940 et part se réfugier en Dordogne à Thiviers.

    Les Lamargie habitent le village de Sorges, à quelques kilomètres de Thiviers. Jean Lamargie est plombier zingueur, mais ne travaille pratiquement plus car il était un blessé de la Première guerre mondiale. Il a un modeste atelier d’artisan ferblantier. Son épouse Rachel est sans profession. Le couple n’a pas d’enfant.

    Les enfants Wecksler, Liliane et Jean sont confiés au couple Lamargie. Ils sont inscrits sous le nom de Lamargie à l’école de Sorges. Ils ont été élevés comme s’ils avaient été les propres enfants des Lamargie, comme s’ils avaient été des enfants du village de Sorges. Les habitants étaient tous au courant de leur existence parmi eux et aucun ne les a dénoncés. Liliane et Jean restent chez les Lamargie jusqu’à la Libération. Pour des raisons de sécurité, leurs parents ne les ont quasiment pas vus pendant cette période.

    Abraham Wecksler a été un résistant actif dans les réseaux en Dordogne. Sa connaissance de la langue allemande a été très utile pour renseigner le réseau et interroger les Allemands faits prisonniers par la Résistance. Suite à une dénonciation, Abraham a été arrêté en 1943 et sévèrement torturé par la Gestapo, mais a réussi à leur échapper. Irène a également participé à la Résistance.

    Les Lamargie avaient des motivations altruistes. Ces braves gens avaient beaucoup d’amour à donner et ils ont chéri les deux enfants Wecksler de la façon la plus désintéressée qui soit.

    A la Libération les parents Wecksler viennent rechercher leurs enfants et la famille retrouve son appartement à Paris. Les contacts chaleureux et reconnaissants avec Madame Lamargie, devenue veuve en 1946, ont continué bien après la période de la guerre. Rachel Lamargie est venue à Paris assister au mariage de Liliane Wecksler.

    Le 26 mai 2015, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Monsieur Jean Lamargie et à son épouse Madame Rachel Lamargie.

    Documents annexes

    Invitation cérémonieInvitation cérémonie

    Articles annexes