Dossier n°13127 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Henri Morissé

Année de nomination : 2015
Date de naissance : 05/02/1899
Date de décès : 24/04/1958
Profession : Cultivateur

Thérèse Morissé Lavergne

Année de nomination : 2015
Date de naissance : 01/06/1902
Date de décès : 18/07/1950
Profession : Couturière
    Localisation Ville : Mézières-en-Brenne (36290)
    Département : Indre
    Région : Centre-Val de Loire

    L'histoire

    La famille Kroch est composée de Grofa la grand-mère, le couple Fritz et Lore et leurs enfants Pierre, Eva, Judith et Alexandra. En septembre 1940, les Kroch se réfugient à Mézières en Brenne dans le département de l’Indre. Ils sont accueillis par Félix Goldschmitt qui réside dans une maison au lieu-dit « Les Vignes ». Très à l’étroit chez leurs amis, ils louent ensuite une maison dans les faubourgs de Mézières sur la route de Villiers.  En 1942, les arrestations de Juifs sont devenues systématiques et la famille Kroch doit se cacher.

    Henri Morissé est né en 1899 à Mézières en Brenne. Il exploite une ferme d’une quarantaine d’hectares avec l’aide de sa femme Louise, de son fils Jean-Baptiste et de sa future belle-fille Antoinette. Henri Morissé et sa famille élèvent une vingtaine de chèvres et avec leur lait fabriquent du fromage.

    Pierre Kroch est chargé du ravitaillement de sa famille et il parcourt la campagne sur sa bicyclette. Pour avoir un peu d’argent ou de nourriture, il aide les Morissé pour les travaux de la ferme. Il fait la moisson et participe à la batteuse et aux vendanges. La famille Kroch se fournit aussi en lait à la ferme des Morissé. Pierre sympathise avec Jean-Baptiste Morissé qui joue de l’accordéon. Pierre a son violon et tous les deux improvisent des petites soirées musicales.

    Lorsque les menaces sur les Juifs se précisent, Henri Morissé promet aux Kroch qu’il les cachera en cas de danger. Ils peuvent se réfugier dans le foin au-dessus de la laiterie et surtout pour plus de sûreté dans les vignes du fermier, dans un cabanon en bois, où sont stockés les outils pour le travail de la vigne.

    A la fin du mois d’août 1942, les Kroch sont prévenus qu’une rafle de tous les Juifs étrangers est imminente et que la famille doit rapidement se cacher. Comme Henri Morissé leur a promis, ils vont pouvoir se réfugier dans ce petit cabanon très isolé au milieu des vignes. Là, pendant deux mois, ils vivent dans des conditions difficiles par manque de place mais ils sont ravitaillés par le fermier et sa famille. Ils ne sortent que la nuit. Lorsque le danger s’éloigne, ils passent quelques soirées à la ferme des Morissé. En octobre 1942, la famille Kroch part pour Lyon.

    Le 10 novembre 2015, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Henri Morissé et à son épouse Madame Thérèse Morissé.

    Article de presse - La nouvelle république du 25/06/2017Article de presse – La nouvelle république du 25/06/2017
    Invitation cérémonieInvitation cérémonie

    Articles annexes

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