Dossier n°1537 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Nicolas Du Pont

Année de nomination : 1979
Date de naissance : 27/07/1900
Date de décès : 03/05/1945
Profession : Gendarme, adjudant
    Localisation Ville : Annecy (74000)
    Département : Haute-Savoie
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Nicolas Du Pont était policier à Annecy. Il menait aussi une action clandestine : il secourait les réfugiés et autres « indésirables » en leur procurant de faux papiers, des cartes d’alimentation et en leur trouvant des cachettes. Il aida nombre de Juifs à franchir la frontière vers la Suisse toute proche. Lorsque les trains entraient en gare d’Annecy, il y montait souvent et mettait en sûreté des Juifs qu’il savait en danger. Il prenait ainsi d’énormes risques car les autorités étaient sur la piste de la plupart des Juifs qu’il sauvait ainsi. Arthur Ingber, réfugié juif de Belgique, arriva avec sa famille à Annecy à l’automne 1942. A leur descente du train, ils furent « arrêtés » par le policier; mais au lieu d’obéir aux ordres et de les livrer, il les aida à s’enfuir vers la montagne avec plusieurs autres familles juives. Il avait trouvé pour eux un refuge dans la localité voisine de Menton-St.Bernard, en Haute-Savoie. Les ayant installés dans une retraite sûre, il leur fournit de faux papiers et des cartes d’alimentation, grâce auxquels ils connurent plus d’une année de répit. Le rabbin Gelernter, qui venait de Bruxelles, fut logé avec la famille Ingber. Lorsque leur abri cessa d’être sûr, ils s’enfuirent tous en Suisse, où ils passèrent le reste de la guerre. Nicolas Du Pont, qui avait risqué sa vie à maintes reprises pour sauver des Juifs, fut arrêté par les Allemands et envoyé dans un camp de concentration, où il mourut.

    Le 16 juin 1979, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Nicolas Du Pont le titre de Juste parmi les Nations. 

    Exposition: Désobéir pour sauver

    Documents annexes

    Article de presse -Tribune juive de Strasbourg 1979Article de presse -Tribune juive de Strasbourg 1979
    Le sous-lieutenant de Gendarmerie Nicolas DUPONTLe sous-lieutenant de Gendarmerie Nicolas DUPONT

     




    Mis à jour il y a 6 mois.