Dossier n°3004 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Roger Belbeoch

Année de nomination : 1984
Date de naissance : 26/07/1921
Date de décès : 05/11/2010
Profession : Policier
    Localisation Ville : Paris (75012)
    Département : Paris
    Région : Ile-de-France

    Lieu de mémoire

    L'histoire

    Roger Belbeoch, un jeune policier de vingt et un ans affecté au 12ème arrondissement de Paris, devient membre d’une cellule de la Résistance en 1941. il distribue au nez et à la barbe de la police du régime de Vichy des tracts pour alerter l’opinion française, dénoncer le gouvernement de Pétain et la collaboration. Alors que la police parisienne collabore intensément et avec beaucoup de zèle avec les nazis Roger Belbéoch, choisit de désobéir pour sauver. D’agir de l’intérieur, de l’intérieur de son commissariat. Il va permettre à des Juifs traqués d’éviter la déportation et la mort certaine. Ayant en main les registres des Juifs astreints à résidence surveillée, il les aide à préparer leur fuite en leur fournissant des faux papiers. Il se rend également au domicile de ceux qui vont être arrêtés pour les prévenir.

    Il fabrique de faux papiers d’identité qu’il remet notamment à des Juifs persécutés. C’est le cas pour l’épouse juive d’un français chrétien, Joseph Mezan qui avait été arrêtée pour non-port de l’étoile jaune. Elle est conduite au poste de police où travaille Roger. Ce dernier la libère immédiatement, lui évitant ainsi d’être livrée à la Gestapo. Joseph Mezan quant à lui est arrêté au motif qu’il cachait une juive et conduit à la Préfecture où le jeune policier réussit encore à le faire relâcher. Sa femme décide alors de fuir Paris avec ses deux jeunes enfants. Munie de faux papiers fournis par Roger Belbeoch, elle passe la ligne de démarcation et se réfugie dans le sud. Dénoncé par un collègue, le jeune policier est arrêté par les services de police du Commissariat aux Affaires Juives. Torturé pour lui faire avouer qui lui avait fourni les faux papiers, il garde le silence. Une intervention de la Résistance au plus haut niveau le fait relâcher avant que les forces d’occupation n’aient pu le récupérer. Portant dans son corps et dans son âme la marque de sévices subis, Roger Belbeoch est rétabli dans ses fonctions et affecté à Nogent-sur-Marne. Il continue courageusement à œuvrer dans la Résistance et à venir en aide aux réfugiés juifs ou chrétiens. Après la guerre il reçoit plusieurs décorations pour son action dans la Résistance.

     

    Le 19 décembre 1985, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Roger Belbeoch le titre de Juste parmi les Nations.

     

     

     

     

    Documents annexes

    Article de presse – L’Humanité
    Article de presse – Le parisien du 03/05/2013
    Article de presse – Journal de Joinville le Pont du 07/11/2010
    Article de presse – CRIF de 11/2010
    Carte de service

    Les médias externes :







    Mis à jour il y a 2 semaines.