Les Justes
Rémy Dumoncel
Année de nomination : 1985Date de naissance : 28/10/1888
Date de décés : 15/03/1945
Profession : Maire, directeur des Editions Tallandier
Département : Seine-et-Marne
Région : Ile-de-France
Personnes sauvées
Lieu porteur de mémoire
Cérémonies
L'histoire

Rémy DUMONCEL
Lorsqu’Ă©clata la Seconde guerre mondiale, RĂ©my Dumoncel Ă©tait maire d’Avon, petite ville Ă proximitĂ© de Fontainebleau. Directeur des Ă©ditions Tallandier, il passait une partie de la semaine Ă Paris. Il dĂ©cida de ne publier que des auteurs qui ne collaboraient pas avec les Allemands, et aussi de dĂ©fendre les auteurs juifs. Non content de cette position courageuse, il s’engagea Ă©galement dans la RĂ©sistance. Il cherchait Ă aider les persĂ©cutĂ©s – et notamment les Juifs. Il leur fournissait de faux papiers, tels que cartes d’identitĂ©, autorisations de circuler et cartes d’alimentation. Le maire donna asile Ă la famille Lederer, des Juifs allemands qui s’Ă©taient rĂ©fugiĂ©s Ă Strasbourg en 1933. Lorsque la guerre Ă©clata, ils furent Ă©vacuĂ©s en Dordogne. Les Dumoncel leur offrirent l’hospitalitĂ© dans la propriĂ©tĂ© de la mère de RĂ©my, qui Ă©tait veuve. La famille Lederer comprenait le père, la mère et leurs trois fils. L’un deux, Arnold, arriva en Dordogne avec ses beaux-parents et Ă©tait accompagnĂ© de sa femme et son fils. Les deux autres, Walter et Henri, engagĂ©s dans la LĂ©gion Ă©trangère, furent dĂ©mobilisĂ©s après l’armistice en juin 1940 et vinrent rejoindre le reste de la famille. Mme veuve Dumoncel les accueillit Ă©galement dans sa propriĂ©tĂ© et leur donna du travail. Lorsque RĂ©my vint rendre visite Ă sa mère Ă la fin de l’Ă©tĂ© 1940, il donna de faux papiers Ă Henri, « à tout hasard ». La famille Lederer vĂ©cut ainsi, dans une relative tranquillitĂ©, jusqu’Ă la LibĂ©ration en aoĂ»t 1944. ArrĂŞtĂ© en 1942 par la gendarmerie locale au motif qu’il n’avait pas la nationalitĂ© française, Henri fut internĂ© au camp de concentration de St.Pardoux la Rivière au nord de PĂ©rigueux mais rĂ©ussit Ă s’en Ă©chapper. Il se servit alors des faux papiers que lui avait remis, deux ans plus tĂ´t RĂ©my Dumoncel, et sous la fausse identitĂ© de Martin Lebel, il put vivre en paix jusqu’Ă la fin de la guerre.
La Gestapo, qui surveillait le maire d’Avon, finit par l’arrĂŞter le 4 mai 1944 alors qu’il tentait d’obtenir la libĂ©ration de plusieurs membres du conseil municipal de la ville et du secrĂ©taire de mairie, Paul MathĂ©ry, qui avaient Ă©tĂ© arrĂŞtĂ©s par les Allemands. Bien qu’aucune accusation n’eut Ă©tĂ© formulĂ©e contre lui, RĂ©my Dumoncel fut internĂ© avec ses collègues au camp de Compiègne, au nord de Paris, puis dĂ©portĂ© comme eux au camp de concentration de Neuengamme près de Hambourg, oĂą il mourut d’Ă©puisement le 15 mars 1945.
Le 17 janvier 1985, Yad Vashem – Institut International pour la MĂ©moire de la Shoah a dĂ©cernĂ© Ă RĂ©my Dumoncel le titre de Juste parmi les Nations.Â
Documents annexes
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Invitation cérémonie Dumoncel |
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