Dossier n°6355 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Nicole Bringuier Jacquier

Année de nomination : 1994
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Etudiante en médecine
    Localisation Ville : Grenoble (38000)
    Département : Isère
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    C’est pendant la guerre que Nicole Jacquier, née en 1924, rencontra Christiane Grunbaum, une jeune juive, élève, comme elle, du lycée de Grenoble. La mère de Christiane était morte; son père avait quitté la France pour rejoindre le général de Gaulle à Londres. En 1940, la jeune fille était allée vivre chez ses grands-parents Meyer à Grenoble. A l’été 1943, Christiane, qui venait de passer son bac, partit pour Lyon où elle trouva du travail comme bonne d’enfant. En janvier 1944, les Meyer furent arrêtés, puis déportés avec l’une des tantes de Christiane. Ses patrons, apprenant la nouvelle, comprirent que la jeune fille était juive et la renvoyèrent sur le champ. Désemparée, Christiane fit appel à son amie Nicole, qui accepta immédiatement de l’aider. Elles partirent toutes deux pour Lille rendre visite à Lucien Vandevoorde (q.v), un père dominicain qui avait vécu à Grenoble jusqu’en 1943. Il fallut d’abord passer par Paris. Christiane Grunbaum avait sur elle les papiers de Nicole, qui, elle, voyageait sans papiers. Les deux amies cherchèrent en vain à faire remettre les Meyer en liberté. Puis elles arrivèrent à Lille où elles prirent contact avec le religieux. Le père Lucien procura de faux papiers à Christiane et lui trouva une cachette dans un foyer chrétien pour jeunes femmes. Nicole avait risqué sa vie en faisant le voyage par le train avec son amie et en lui prêtant ses papiers. Pourtant il ne lui était pas venu à l’esprit de refuser d’aider Christiane. Leur amitié se poursuivit bien après la guerre. La tante de Christiane revint épuisée et malade des camps de concentration et les deux jeunes filles s’occupèrent d’elle avec dévouement jusqu’à son rétablissement.

    Le 17 octobre 1994, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Nicole Bringuier-Jacquier le titre de Juste parmi les Nations. 

    Le témoignage

    Nicole était étudiante en médecine à Grenoble en 1941 quand elle a fait connaissance de Christiane Grünebaum, petite-fille de Léon Meyer, député-maire du Havre. Le père de Christiane ayant joint les FFL en Angleterre, la jeune fille était été confiée aux Meyer, jusqu’à leur arrestation et déportation début 1944. 

    Restée seule, Christiane a contacté Nicole Bringuier, qui a accepté de la retrouver à Lyon pour l’accompagner à Lille – alors Zone Interdite – et qui l’a confiée au Père Vendevoorde. Christiane s’est trouvée ainsi mise à l’abri et sauvée.

    Documents annexes

    Invitation cérémonie
    BRINGUIER-JACQUIER Nicole

     

    Les médias externes :







    Mis à jour il y a 12 mois.