Dossier n°6674B - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Jeannette Augendre

Année de nomination : 1995
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :

Marien Augendre

Année de nomination : 1995
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :
    Localisation Ville : Montréjeau (31210)
    Département : Haute-Garonne
    Région : Occitanie

    Personnes sauvées

    L'histoire

    La famille Askienazy vivait à Montrejeau (Haute-Garonne), comme une vingtaine d’autres familles de Juifs étrangers, que les autorités de Vichy avaient assignées à résidence dans cette ville, située à trente-cinq kilomètres au nord de la frontière espagnole. Cependant, grâce à l’aide de certains Français de l’endroit, la plupart réussirent à s’échapper avant ou après l’entrée des Allemands dans le sud de la France à partir de novembre 1942. Plusieurs personnes contribuèrent ainsi au salut de Manes et Rejzel Askienazy et de leurs deux garçonnets, qui, en 1942, avaient respectivement cinq et onze ans. Marien et Jeannette Augendre. avaient loué le rez-de-chaussée de leur maison aux Askienazy à l’été 1940. Tout le monde savait qu’ils étaient Juifs mais personne ne s’en préoccupait. Lorsque les Allemands occupèrent la région, les Juifs se trouvèrent tous menacés de déportation. Les Augendre, qui habitaient à l’étage au dessus, proposèrent de prendre Serge, le garçonnet de cinq ans, chez eux; l’aîné fut envoyé chez les Dufor (q.v) qui le cachèrent. Serge apprit à appeler les Augendre « parrain » et « marraine » de façon à ce que personne ne s’étonne de voir un aussi jeune enfant chez ce couple de gens âgés. Par leur geste, les Augendre entendaient sauver des vies mais aussi manifester leur opposition à l’occupation allemande et au régime de Vichy. L’enfant resta chez eux pendant deux mois; les Askienazy réussirent ensuite à quitter discrètement la ville et à passer en Suisse non loin de Veigy.

    Le 13 juin 1995, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Marien et Jeannette Augendre, le titre de Juste parmi les Nations.

    Articles annexes




    Mis à jour il y a 1 mois.