Dossier n°6872 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1995

Marie Rio Perron

Année de nomination : 1995
Date de naissance : 18/07/1910
Date de décès : //
Profession : Sans profession
    Localisation Ville : Javrezac (16100)
    Département : Charente
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    La population de la localité de Hellmer (Moselle), située à la frontière allemande, fut évacuée à la veille de la guerre. La famille Lévy – parents, grand-mère, deux fils et une fille – se réfugia à Javrezac (Charente). Après l’armistice de juin 1940, ceux des habitants de Hellmer qui n’étaient pas juifs rentrèrent pour la plupart chez eux. Les Lévy préférèrent rester à Javrezac. Cette localité se trouvait cependant dans la partie occupée de la France. Vers la fin du mois de mai 1942, tous les Juifs de cette zone reçurent l’ordre de porter l’étoile jaune. Un voisin des Lévy, M. Péron, leur conseilla de passer en zone sud. Les deux fils Lévy, âgés alors de dix-neuf et vingt-ans, partirent immédiatement et réussirent à franchir la ligne de démarcation grâce aux informations fournies par M. Péron. Les risques leur paraissant trop élevés, les Lévy n’avaient pas laissé partir leur fille Denise, dix-sept ans. La jeune fille pu gagner la zone libre un peu plus tard avec l’aide de Marie Rio, la fille de M.Péron, qui l’accompagna en train jusqu’au point où un passeur l’attendait. Denise avait enlevé son étoile jaune mais n’avait pas de papiers d’identité. Le voyage était donc particulièrement périlleux, en raison des nombreux contrôles. Toutefois, par chance les Allemands ne lui demandèrent pas ses papiers. Denise arriva saine et sauve en Dordogne. Restés à Javrezac, ses parents et sa grand-mère furent arrêtés, déportés et assassinés. Sans l’intervention de Marie Rio, Denise aurait sans doute connu le même sort.

    Le 24 octobre 1995, Yad Vashem Institut intarnational pour la mémoire de la Shoah a décerné à Marie Rio le titre de Juste parmi les Nations.

     

    Documents annexes

    Aucun document

    Articles annexes