Dossier n°6959 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Gaston Lacave

Année de nomination : 1996
Date de naissance : 08/01/1891
Date de décès : //
Profession : Agriculteur

Marie Lacave

Année de nomination : 1996
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Agricultrice
    Localisation Ville : Mirande (32300)
    Département : Gers
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Gaston Lacave en 1963

    Gaston Lacave en 1963

    Gaston et Marie Lacave avaient une ferme à Valente, près de Mirande (Gers). En juin 1942, ils furent contactés par M. Suganas, un réfugié juif qui s’était enfui de Rouen avec toute sa famille. M. Suganas leur demanda de loger dans leur étable la vache qu’il avait achetée pour donner du lait à sa fillette de deux ans. Non contents d’accepter, Gaston et Marie Lacave offrirent d’héberger Liuba Suganas et la petite Odile. Les deux grands enfants du couple étaient en pension dans une école religieuse de la région. Liuba et sa fille vécurent chez les Lacave jusqu’à la Libération en août 1944. M. Suganas venait les voir tous les jours, et les grands enfants venaient passer les vacances à la ferme. Lorsque des étrangers arrivaient, les réfugiées se cachaient dans la cave à vins dont la porte avait été camouflée. Pendant toute cette période, les fermiers refusèrent d’accepter tout autre dédommagement que le lait de la vache. Pourtant ils couraient un immense danger en hébergeant des Juifs, d’autant que Mirande comptait de nombreux collaborateurs. Les Lacave et leurs quatre enfants traitèrent Liuba et Odile comme des membres de leur famille. Après la guerre, Liuba raconta que sa fille appelait Marie Lacave « Mémé » et que, arrivée menue et chétive, elle était devenue à la ferme une enfant robuste et pleine de santé. Mme Suganas et sa fille restèrent en contact pendant de longues années avec les fermiers, qui accueillaient chaleureusement leurs fréquentes visites

    Le 7 janvier 1996, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Gaston et Marie Lacave le titre de Juste parmi les Nations.

    Articles annexes

    Les médias externes :







    Mis à jour il y a 5 mois.