Dossier n°8183 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Abel Enjalbert

Année de nomination : 1998
Date de naissance : 01/01/1915
Date de décès : 26/11/2006
Profession : Officier de Police; secrétaire du Commissaire
    Localisation Ville : Aurillac (15000)
    Département : Cantal
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Abel Enjalbert, officier de police, qui était gaulliste et résistant, fut muté en août 1943 à Aurillac (Cantal) en tant que secrétaire du commissariat de la ville. Il sut gagner la confiance du Commissaire Henri Weisbecker, et du chef de cabinet du préfet, M. Lepourcelet, lui même résistant. Vers la fin du mois de mai 1944, peu avant le débarquement, M. Lepourcelet l’avertit qu’il venait d’apprendre que la Gestapo et la milice s’apprêtaient à arrêter cent cinquante Juifs d’Aurillac. Abel Enjalbert les prévint un à un et aucun ne fut arrêté. Auparavant, il avait accepté d’aider Albert Kirch, un jeune Juif actif dans la Résistance, en procurant de faux papiers d’identité à sa fiancée, Janine Cohen, et à ses amis Henri Lazerovic et Albert Grinsztajn. Abel était soutenu par ses supérieurs, mais l’objet des soupçons du chef de la milice d’Aurillac, convaincu que c’était lui qui avait fait échouer la rafle des Juifs de la ville. Comprenant que la milice s’apprêtait à l’arrêter, l’officier prit le maquis. A la Libération, le commandant de la milice fut condamné à mort. Abel Enjalbert reçut de nombreuses citations, notamment pour avoir procuré de faux papiers d’identité à des Juifs traqués et à des réfractaires du S.T.O.  en Allemagne.

    Le 22 octobre 1998, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Abel Enjalbert le titre de Juste parmi les Nations. 

    Exposition: Désobéir pour sauver

    4 mai 2000 Enjalbert Abel devant le mur des Justes à Yad Vashem

    Documents annexes

    Article de presse - La CroixArticle de presse – La Croix
    Article de presse - Sud OuestArticle de presse – Sud Ouest
    Article de presse - La Montagne Cantal Puy de Dôme du du 29/11/2006Article de presse – La Montagne Cantal Puy de Dôme du du 29/11/2006




    Mis à jour il y a 8 mois.