Dossier n°8920 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Jean-Baptiste Robert

Année de nomination : 2000
Date de naissance : 27/01/1892
Date de décès : 06/12/1952
Profession : Directeur de l’Ecole Primaire Supérieure et du Collège Moderne
    Localisation Ville : La Souterraine (23300)
    Département : Creuse
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire


    En 1940, Jean-Baptiste Robert, alors âgé de 48 ans, fut nommé directeur de l’École primaire Supérieure de la Souterraine (Creuse). Né à Viverols (Puy-de-Dôme), il avait fait ses études à l’École Normale Supérieure de Saint-Cloud et était professeur de lettres. Vétéran de 1914-1918, médaillé avec le grade de caporal, il s’inscrivait dans la tradition des valeurs républicaines, et dès 1940, ne se priva pas d’afficher son souhait de voir la victoire des Alliés. Début 1943, il accueillit dans l’internat de son établissement une dizaine d’enfants juifs persécutés. Une partie lui fut confiée des parents réfugiés à la Souterraine et aux environs et une autre partie par les soins de l’OSE, après la dissolution de ses homes d’enfants. Jean-Baptiste Robert était l’une des vertèbres du réseau Garel dont l’assistante sociale de Limoges, Pauline Gaudefroy*, elle-même disparue dans la tourmente, était un membre actif. Les enfants qu’il hébergeait portaient tous des faux noms : Valentin s’appelait en fait Vormus, Kujar était Kujawski, Halin, Kahn, Hofmann, Horowitz, Hochet, Hochner. Les actes de sauvetage de Jean-Baptiste Robert ne firent pas l’unanimité de son personnel qui n’était pas sensé connaître l’origine des enfants mais s’en doutait bien. Il réussit pourtant à imposer ses vues et il n’y eut pas de dénonciations. Par contre, Germaine Charret, la lingère de l’établissement, que les jeunes venaient voir à la buanderie, sut leur apporter un grand réconfort. Sa chaleur humaine les aida à surmonter la séparation de leurs familles. Germaine aida en particulier la maman de Jean-Georges Kahn à être embauchée ailleurs comme cuisinière. La directrice de l’internat des filles, collègue de M. Robert, a aussi recueilli des jeunes filles juives, dont la  sœur du jeune Léon Porzycki. Huit des anciens protégés de Jean-Baptiste Robert ont été retrouvés et ont témoigné. Tous éprouvent une gratitude inoubliable pour sa protection qui leur sauva la vie.

    Le 18 avril 2000, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Jean-Baptiste Robert le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Plaque commémorativePlaque commémorative
    Echos de la cérémonieEchos de la cérémonie
    Invitation cérémonie RobertInvitation cérémonie Robert
    Article de presseArticle de presse
    Article de presseArticle de presse
    Article de presse - L'écho du 11/05/2011Article de presse – L’écho du 11/05/2011

    Articles annexes




    Mis à jour il y a 7 mois.