Les Justes
Jean-Baptiste Robert
Année de nomination : 2000Date de naissance : 27/01/1892
Date de décès : 06/12/1952
Profession : Directeur de l’Ecole Primaire Supérieure et du Collège Moderne
Département : Creuse
Région : Nouvelle-Aquitaine
Personnes sauvées
Lieu porteur de mémoire
Cérémonies
L'histoire
En 1940, Jean-Baptiste Robert, alors âgé de 48 ans, fut nommé directeur de l’École primaire Supérieure de la Souterraine (Creuse). Né à Viverols (Puy-de-Dôme), il avait fait ses études à l’École Normale Supérieure de Saint-Cloud et était professeur de lettres. Vétéran de 1914-1918, médaillé avec le grade de caporal, il s’inscrivait dans la tradition des valeurs républicaines, et dès 1940, ne se priva pas d’afficher son souhait de voir la victoire des Alliés. Début 1943, il accueillit dans l’internat de son établissement une dizaine d’enfants juifs persécutés. Une partie lui fut confiée des parents réfugiés à la Souterraine et aux environs et une autre partie par les soins de l’OSE, après la dissolution de ses homes d’enfants. Jean-Baptiste Robert était l’une des vertèbres du réseau Garel dont l’assistante sociale de Limoges, Pauline Gaudefroy*, elle-même disparue dans la tourmente, était un membre actif. Les enfants qu’il hébergeait portaient tous des faux noms : Valentin s’appelait en fait Vormus, Kujar était Kujawski, Halin, Kahn, Hofmann, Horowitz, Hochet, Hochner. Les actes de sauvetage de Jean-Baptiste Robert ne firent pas l’unanimité de son personnel qui n’était pas sensé connaître l’origine des enfants mais s’en doutait bien. Il réussit pourtant à imposer ses vues et il n’y eut pas de dénonciations. Par contre, Germaine Charret, la lingère de l’établissement, que les jeunes venaient voir à la buanderie, sut leur apporter un grand réconfort. Sa chaleur humaine les aida à surmonter la séparation de leurs familles. Germaine aida en particulier la maman de Jean-Georges Kahn à être embauchée ailleurs comme cuisinière. La directrice de l’internat des filles, collègue de M. Robert, a aussi recueilli des jeunes filles juives, dont la sœur du jeune Léon Porzycki. Huit des anciens protégés de Jean-Baptiste Robert ont été retrouvés et ont témoigné. Tous éprouvent une gratitude inoubliable pour sa protection qui leur sauva la vie.
Le 18 avril 2000, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Jean-Baptiste Robert le titre de Juste parmi les Nations.
Documents annexes
Plaque commémorative | |
Echos de la cérémonie | |
Invitation cérémonie Robert | |
Article de presse | |
Article de presse | |
Article de presse – L’écho du 11/05/2011 |