Madeleine Abeille Evesque




Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem


Reconnu(e) Juste parmi les Nations.
Retrouvez son histoire en cliquant sur le N° du dossier : 6556

Année de nomination : 1995 Lieu de la remise : Mairie de Voiron (38500) Particularité : Dr Françoise May-LevinProfession : Propriétaire d’un commerce (articles cadeaux: vaisselle, porcelaine..) Localisation Ville : Romans-sur-Isère (26100)
Département : Drôme
Région : Auvergne-Rhône-Alpes

Cérémonies

    Date de naissance: 01 Janvier 1970 Date de Cérémonie de reconnaissance: 22 Février 1996 Date de décés: 07 Novembre 1980
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    L'histoire

     

    Françoise May-Levin, qui faisait partie des éclaireuses unionistes, devant quitter dans l’urgence sa résidence à Romans, a été accueillie par les parents de sa camarade éclaireuse Aline Abeille, Marcel et Madeleine. Elle partagea la petite chambre d’Aline jusqu’à la Libération, elle fut traitée comme leur fille avec grande affection.

    Dans les premiers jours de la guerre, les May – le mari, la femme, leurs deux fils (nés en 1922 et en 1925) et leur fille (née en 1929) – une famille juive de Nancy -, se réfugièrent à Romans-sur-Isère, dans le département de la Drôme. Au début, ils y vécurent des jours tranquilles. Françoise, leur fille, allait au lycée et ses camarades de classe l’avaient invitée à participer aux activités de la troupe locale des Eclaireuses Unionistes. Avec l’occupation de la région par les Allemands en septembre 1943, la situation changea immédiatement. Des parents de la famille May qui vivaient à Nice furent arrêtés. C’est alors qu’Aline Abeille, une amie de Françoise, l’invita à venir habiter chez ses parents. Les époux Abeille avaient un petit magasin de porcelaine et cadeaux, mari et femme y travaillaient. L’appartement, situé au troisième étage du bâtiment, n’était pas grand : deux chambres, une cuisine et des sanitaires communs avec les voisins. En dépit de ces conditions difficiles, les Abeille accueillirent chaleureusement l’amie de leur fille. Françoise partagea la petite chambre d’Aline du mois d’octobre 1943 à la Libération, soit à la fin de l’été 1944. Traitée comme si elle faisait partie de la famille, elle continua à fréquenter le lycée comme avant l’occupation allemande. La famille Abeille, parfaitement consciente du grand danger qu’elle courait en logeant  une jeune juive chez elle, le fit cependant de grand coeur et sans aucune contrepartie. Elle ne songea pas à revenir sur sa décision même lorsque certains camarades de classe de Françoise menacèrent d’informer les autorités.

    Après la guerre, Françoise May continua à entretenir d’étroites relations avec ceux qui l’avaient sauvée. Après le décès des parents, elle resta en contact avec sa « soeur », Aline.

    Le 2 avril 1995, Yad Vashem, Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné à Marcel et Madeleine Abeille, ainsi qu’à leur fille Aline, le titre de Juste parmi les Nations. 

    Notes

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    Documents et articles annexes :

    Allée des Justes à Jérusalem Allée des Justes à Paris Dossier de Jérusalem