Henriette Dystelman est née le 18 mai 1942. Sa famille habite avant la guerre rue de la Mare à Paris dans le 20ème arrondissement. Elle a une sœur prénommée Jeannette.

Henriette ignore dans quelles conditions elle a été placée et gardée chez Madame Raymonde Piedallu pendant les années de guerre à Saint-Jean Froidmentel dans le Loir et Cher. En 1945, elle est revenue vivre chez sa mère et a été replacée de suite dans une autre famille où elle est restée jusqu’en 1955. Pendant très longtemps, Henriette a ignoré qu’elle était juive et ne savait pas grand-chose de la guerre et ce qui était arrivé aux Juifs. Elle avait perdu tout contact avec Madame Piedallu.

En juin 2006, à l’occasion d’un voyage dans le Loir et Cher, Henriette décide d’aller voir la maison où elle avait passé sa petite enfance et retrouve Madame Piedallu qui avait alors 94 ans et vivait toujours dans cette maison. Alors qu’Henriette avaient des souvenirs très flous, ceux de Madame Piedallu étaient très présents et réels.

Une association de la rue Amelot s’occupait de cacher des enfants juifs dans des familles qui acceptaient de prendre des risques. Madame Piedallu était femme de prisonnier (son mari était en Allemagne) et mère de deux jeunes enfants. Elle était venue à Paris au début de l’année 1943 et une femme de l’association lui avait confiée Henriette. Elles étaient restées cachées toute la nuit dans une cave à Paris avant de prendre le train pour Saint Jean Froidmentel.

Henriette apprend que sa sœur Jeannette était cachée elle aussi chez Madame Piedallu oùù elle était arrivée plus tôt. Madame Piedallu recevait des mandats et la postière l’a dénoncée (c’est ce que croit Madame Piedallu), car les Allemands sont venus deux fois demander s’il y avait des enfants juifs cachés chez elle. Elle a su les convaincre que les fillettes n’étaient pas juives. Jeannette était à l’école et Henriette dans une autre pièce. Les Allemands ne les ont pas vues et n’ont pas trop insisté.

Henriette est restée chez Madame Piedallu jusqu’à la fin de la guerre et n’a jamais rencontré la mère d’Henriette. Une femme de l’association est venue chercher l’enfant.

Henriette s’est installée et habite aujourd’hui en Israël.

Le 6 mai 2008, l’Institut Yad Vashem Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Madame Raymonde Piedallu.

Raymonde Piedallu let deux petites filles qu'elle a sauvée dont la mère ne reviendra jamais

Raymonde Piedallu lors de la cérémonie

Raymonde Piedallu lors de la remise de sa légion d'honneur

Raymonde Piedallu lors de la remise de sa légion d'honneur

Une des journaux

Documents annexes

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