Venant de Budapest, Joseph et Charlotte Rosenberg arrivent dans le nord de la France en 1924 et s’installent dans le quartier Saint-Vincent de Paul à Roubaix. Ils ont bientôt trois enfants. Le père est teinturier, la mère couturière.
Le curé de la paroisse Saint-Vincent, Pierre Flipo, devant l’aggravation des mesures anti juives, vient trouver les parents fin 1942 et leur propose d’aller cacher les enfants dans sa propre famille. C’est ainsi que Lili est chaleureusement accueillie dans le foyer du frère du prêtre, Jules et Marie-Thérèse Flipo. Le couple a trois enfants et le père est brigadier de police.
Robert est caché chez les parents du prêtre et le bébé André chez la sœur du prêtre.
Fin septembre 1943, les Rosenberg jugent qu’il est temps de reprendre leurs trois enfants avec eux. Vraisemblablement suite à une dénonciation, la Feldgendarmerie vient arrêter toute la famille le 27 octobre 1943. Après un passage au camp de Malines, en Belgique, tous sont déportés. Le père est envoyé à Buchenwald où il sera massacré par les SS quelques jours avant l’arrivée des soldats américains. La mère et les trois enfants vont à Ravensbrück jusqu’en février 1945, puis à Bergen Belsen jusqu’à la libération du camp par les anglais le 15 avril 1945.
Les survivants partent alors récupérer leurs forces dans un préventorium à Hendaye avant d’aller retrouver leur appartement de Roubaix, complètement pillé. Du fait de l’absence du père et de leur déportation, leurs conditions de vie vont rester très précaires et difficiles.
Lili a conservé des relations étroites avec la famille de ses sauveteurs.
Le 30 novembre 2011, l’Institut Yad Vashem Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Jules Flipo Marie-Thérèse Flipo, à Pierre Flipo, à Jules et Elsa Flipo, à Marcel et Elisa Guilbert.
Exposition: Désobéir pour sauver
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