Nicolas Du Pont était policier à Annecy. Il menait aussi une action clandestine : il secourait les réfugiés et autres « indésirables » en leur procurant de faux papiers, des cartes d’alimentation et en leur trouvant des cachettes. Il aida nombre de Juifs à franchir la frontière vers la Suisse toute proche. Lorsque les trains entraient en gare d’Annecy, il y montait souvent et mettait en sûreté des Juifs qu’il savait en danger. Il prenait ainsi d’énormes risques car les autorités étaient sur la piste de la plupart des Juifs qu’il sauvait ainsi. Arthur Ingber, réfugié juif de Belgique, arriva avec sa famille à Annecy à l’automne 1942. A leur descente du train, ils furent « arrêtés » par le policier; mais au lieu d’obéir aux ordres et de les livrer, il les aida à s’enfuir vers la montagne avec plusieurs autres familles juives. Il avait trouvé pour eux un refuge dans la localité voisine de Menton-St.Bernard, en Haute-Savoie. Les ayant installés dans une retraite sûre, il leur fournit de faux papiers et des cartes d’alimentation, grâce auxquels ils connurent plus d’une année de répit. Le rabbin Gelernter, qui venait de Bruxelles, fut logé avec la famille Ingber. Lorsque leur abri cessa d’être sûr, ils s’enfuirent tous en Suisse, où ils passèrent le reste de la guerre. Nicolas Du Pont, qui avait risqué sa vie à maintes reprises pour sauver des Juifs, fut arrêté par les Allemands et envoyé dans un camp de concentration, où il mourut.
Le 16 juin 1979, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Nicolas Du Pont le titre de Juste parmi les Nations.
Exposition: Désobéir pour sauver
Documents annexes
Article de presse -Tribune juive de Strasbourg 1979 10 février 2016 10:09:01 | |
Le sous-lieutenant de Gendarmerie Nicolas DUPONT 6 mai 2012 12:54:01 |