Julia Nicoto
Pendant la guerre, Julia Cuillerier était institutrice à Nice dans une école fréquentée par Florette Abramovici, alors âgée de onze ans. En septembre 1943, à la suite de l’entrée des forces allemandes, la situation des Juifs de la ville devint intenable. Lorsque ses camarades de classe commencèrent à tourmenter Florette et à l’insulter, la traitant notamment de « sale juive », Julia prit sa défense. Devant une nouvelle aggravation de la situation, elle accepta, à la demande des parents de la petite, de l’héberger chez elle pendant deux semaines. Les parents de Julia accueillirent chaleureusement l’enfant qui, ne pouvant plus aller à l’école, restait à la maison toute la journée et jouait avec la petite soeur de l’institutrice. Pour ne pas attirer l’attention des voisins, Florette ne sortait que la nuit, en compagnie de la soeur aînée de Julia. Les Abramovici, de plus en plus inquiets, décidèrent de se réfugier à Saint Gauthier, un village isolé où ils trouvèrent un abri sûr. Ils souhaitèrent que leur fille les rejoigne. Mais l’étroite surveillance des gares et des trains rendait tout déplacement hasardeux. Julia, se faisant passer pour une parente de l’enfant, l’accompagna personnellement et la remit saine et sauve à ses parents. Après la guerre Julia et Florette continuèrent à correspondre.

Le 1er août 1990, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Julia Cuillerier le titre de Juste parmi les Nations. 

 

Julia et Charlotte Nicoto

Julia Nicoto

Julia Nicoto

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