Raymond Rigaud
Paul-Raymond Rigaud vivait à Gaillac (Tarn) avec sa femme Marie-Louise. Lorsque la guerre éclata, il avait cinquante ans et occupait le poste de secrétaire du commissaire de police de la ville. A ce titre il était chargé de procéder à l’enregistrement des résidents et de délivrer certains papiers officiels, notamment des cartes d’identité. Du mois d’octobre 1942 jusqu’à la Libération, les Rigaud sauvèrent la vie de nombreux Juifs de la ville et hébergèrent Diana Ben-Elissar (Dudelczyk), une jeune fille née en 1924. Elle s’était enfuie de Paris avec ses parents après la grande rafle du 16 juillet 1942. Les Dudelczyk, porteurs de papiers d’identité polonais revêtus du tampon « Juif », avaient pu louer une chambre à Gaillac. Lorsque les Allemands occupèrent le sud de la France en novembre 1942, les Rigaud trouvèrent un paysan prêt à cacher chez lui les Dudelczyk chaque fois que ce serait nécessaire. De leur côté, ils recueillirent Diana. Chaque fois qu’il apprenait qu’une rafle ou une arrestation se préparait, Paul-Raymond envoyait sa fille Jacqueline, alors âgée de dix-sept ans, prévenir, à bicyclette, les Dudelczyk et d’autres Juifs. Les Rigaud ne relâchèrent pas leurs efforts lorsque le danger s’accrut et qu’il fallut multiplier les avertissements. Diana pour sa part rallia la Résistance, travaillant en liaison avec l’abbé Oscar Rousseau (q.v.). Elle pouvait circuler librement grâce aux faux papiers d’identité que lui avait fournis M. Rigaud. Celui-ci en procura également à de nombreux autres juifs, leur sauvant ainsi la vie. Les Rigaud, catholiques pratiquants, étaient mus par des considérations humanitaires et patriotiques. Après la Libération, Paul-Raymond Rigaud refusa la médaille de la Résistance. A ses yeux, en sauvant des innocents persécutés il n’avait fait que son devoir. Lorsqu’il quitta Gaillac en automne 1944, tous les Juifs de la ville lui manifestèrent leur gratitude. Après la guerre, la famille Dudelczyk émigra en Israël mais resta en contact avec ses amis les Rigaud.

Le 17 juillet 1991, l’Institut Yad Vashem de jérusalem a décerné à Paul-Raymond et Marie-Louise Rigaud ainsi qu’à leur fille Jacqueline, le titre de Juste parmi les Nations. 

Exposition: Désobéir pour sauver

Diana la personne sauvée qui tient dans ses bras Marie-Louise Rigaud

Diane la sauvée en rouge avec Jacqueline Rigaud

Diana et Jacqueline devant la plaque des RIGAUD à Yad vashem Jérusalem

Jacqueline Rigaud avec Jacques Pulver

Jacqueline RIGAUD et Mme DUDEL en chapeau

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