Gaston et Marie Lacave avaient une ferme à Valente, près de Mirande (Gers). En juin 1942, ils furent contactés par M. Suganas, un réfugié juif qui s’était enfui de Rouen avec toute sa famille. M. Suganas leur demanda de loger dans leur étable la vache qu’il avait achetée pour donner du lait à sa fillette de deux ans. Non contents d’accepter, Gaston et Marie Lacave offrirent d’héberger Liuba Suganas et la petite Odile. Les deux grands enfants du couple étaient en pension dans une école religieuse de la région. Liuba et sa fille vécurent chez les Lacave jusqu’à la Libération en août 1944. M. Suganas venait les voir tous les jours, et les grands enfants venaient passer les vacances à la ferme. Lorsque des étrangers arrivaient, les réfugiées se cachaient dans la cave à vins dont la porte avait été camouflée. Pendant toute cette période, les fermiers refusèrent d’accepter tout autre dédommagement que le lait de la vache. Pourtant ils couraient un immense danger en hébergeant des Juifs, d’autant que Mirande comptait de nombreux collaborateurs. Les Lacave et leurs quatre enfants traitèrent Liuba et Odile comme des membres de leur famille. Après la guerre, Liuba raconta que sa fille appelait Marie Lacave « Mémé » et que, arrivée menue et chétive, elle était devenue à la ferme une enfant robuste et pleine de santé. Mme Suganas et sa fille restèrent en contact pendant de longues années avec les fermiers, qui accueillaient chaleureusement leurs fréquentes visites

Le 7 janvier 1996, l’Institut Yad Vashem de jérusalem a décerné à Gaston et Marie Lacave le titre de Juste parmi les Nations.

 

En 1942, Odile Suganas, fille de parents juifs âgée de 18 mois, était cachée par un couple d’agriculteurs à Mirande. 75 ans plus tard, nous l’avons retrouvée sur place grâce aux élèves de seconde du Lycée Alain Fournier de Mirande. Reportage.

Nicolas Marie  de radio Hit FM 32 




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