Albert et Louise Achard vivaient à Montpellier (Hérault) avec leurs trois filles. En été 1944, cherchant une jeune fille pour s’occuper des enfants pendant les vacances, ils s’adressèrent au foyer des étudiants de la ville. C’est ainsi qu’Eda Goldstein, une étudiante en médecine, juive originaire de Varsovie, partit avec eux vers Le Douin, leur maison de campagne, située à La Roche Saint-Secret (Drôme). Les Achard se lièrent d’amitié avec la jeune femme. Vers la fin du mois d’août, un étudiant en médecine vint l’avertir : à Montpellier la police avait commencé à arrêter les Juifs qui n’avaient pas la nationalité française. Eda Goldstein était trop connue dans cette ville, où elle était enregistrée en tant que juive auprès des autorités, pour pouvoir y retourner. A La Roche Saint Secret, personne ne savait d’où elle venait. Les Achard lui conseillèrent donc de s’y cacher. Elle resta là jusqu’à la Libération. Pendant l’année scolaire, elle travaillait pour la famille Julien (q.v) fermiers des Achard; en été, elle reprenait ses fonctions auprès des petites Achard, revenues passer leurs vacances au village avec leurs parents. Après la guerre, Eda Goldstein acheva ses études de médecine et se spécialisa en psychiatrie. Elle s’installa en Suisse mais resta en contact avec la famille qui l’avait sauvée. Maria Achard, l’une des trois filles, souligne dans son témoignage que, « nous avons gardé avec elle des relations extraordinaires d’amitié, et malgré la distance et l’âge, nous nous voyons de temps en temps. »
Le 6 mai 1997, Yad Vashem a décerné à Albert et à Louise Achard le titre de Juste parmi les Nations.
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