Raymond Pichon
En juillet 1941, Raymond Pichon fut nommé commissaire de police à Nérac (Lot-et-Garonne). Il prit rapidement contact avec les résistants locaux et c’est ainsi qu’il fit la connaissance de Roger Cerf, réfugié juif de Thionville (Moselle). De nombreux membres de sa famille avaient trouvé à se loger à Nérac et dans ses environs. Au cours du printemps 1942, Roger prit part à la création d’un centre pour des réfugiés juifs libérés à titre provisoire des camps d’internement. Ce projet était dû à l’abbé Alexandre Glasberg sous l’égide de l' »Amitié Chrétienne ». Le centre s’ouvrit à Cazaubon (Gers) avec la coopération de l’UGIF de Toulouse. En août 1942, les autorités commencèrent à expédier les Juifs des camps d’internement à Drancy, d’où ils étaient déportés. Il devint urgent de munir tous les pensionnaires de Cazaubon de fausses cartes d’identité. Roger Cerf fit appel à Raymond Pichon, qui lui fournit les papiers nécessaires. En novembre 1942, les Allemands occupèrent le sud de la France et Roger prit la décision de cacher les membres de sa famille. Là encore le commissaire vint à son secours, lui fournissant des papiers pour les quatorze membres des familles Cerf, Lévy et Nathan, tous réfugiés de Moselle. Soupçonné de saboter la politique du régime, Raymond Pichon fut muté de Nérac à Aix-les-Bains (Savoie), mais continua là aussi à soutenir la Résistance.
Le 10 novembre 1997, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Raymond Pichon le titre de Juste parmi les Nations.
Exposition: Désobéir pour sauver
Documents annexes
Article de presse – 8 septembre 1998 le Dauphiné Libéré du 08/09/1998 19 janvier 2019 12:34:40 | |
Article de presse – Le dauphiné Libéré 7 avril 2014 09:14:17 | |
Invitation cérémonie Pichon 7 avril 2014 09:11:41 | |
Article de presse – Actualité juive 7 avril 2014 09:10:34 |