Gabriel Bacle était ouvrier du bâtiment à Saint-Aubin-des-Coudrais (Sarthe) où il vivait avec sa femme Angèle et leurs jumeaux, un fils et une fille, nés en 1932. En avril 1941, les Vogel, des amis propriétaires d’un café à Paris leur demandèrent d’héberger Thérèse Faszkewicz, fille d’un client du café, Juif d’Europe centrale émigré en France avant l’Occupation. Les Bacle acceptèrent immédiatement sans poser de conditions ni demander d’argent. Ils accueillirent chaleureusement l’enfant et s’en occupèrent avec dévouement. Lorsque des mauvaises langues dans le village commencèrent à raconter qu’ils cachaient une petite juive, le maire vint les voir. Ils démentirent avec vigueur, assurant que Thérèse avait été mise en nourrice chez eux parce que ses parents étaient incapables de s’en occuper. Plusieurs mois plus tard, Gabriel fut quand même convoqué au Mans, au bureau de la Kommandantur. C’est à bicyclette qu’il effectua les cinquante kilomètres. A nouveau accusé de cacher une enfant juive, il nia avec force et les Allemands le laissèrent repartir. Après la Libération, les parents de Thérèse, qui ne l’avaient pas vue depuis avril 1943, demandèrent aux Bacle de continuer à s’en occuper contre paiement d’une pension. La fillette demeura chez eux jusqu’à l’âge de douze ans. Elle les appelait Papa et Maman et ne voyait ses vrais parents que pendant les grandes vacances. Gabriel et Angèle Bacle furent pour Thérèse une seconde famille jusqu’à leur mort. Elle leur vouait un profond amour filial.
Le 31 décembre 1998, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Gabriel et à Angèle Bacle le titre de Juste parmi les Nations.
Documents annexes
Article de presse – Le réveil de la perche du 12/02/2015 26 mars 2017 18:41:25 | |
Article de presse 26 mars 2017 18:40:39 | |
Article de presse du 11/05/2015 26 mars 2017 18:40:23 | |
Article de presse du 08/05/2015 26 mars 2017 18:39:58 | |
Bulletin d'informations municipales Le petit Saint Aubinois du 23/07/2015 26 mars 2017 18:39:33 | |
Invitation cérémonie 26 mars 2017 18:38:27 |