Clémence Doly et son mari Hippolyte tenaient un commerce de vins, bois et charbon ainsi qu’un café à Courbevoie (Hauts de Seine). Ils avaient deux enfants, Germaine, 23 ans, et Pierre, 21 ans. En 1936, les Parker, Juifs roumains, ouvrirent un magasin de confection en face de leur café. Les deux familles se lièrent d’amitié. En 1940, au moment de l’exode, Clémence envoya les Parker se réfugier chez sa famille à Laguiole (Aveyron) et les aida à y trouver un logement. Ils rentrèrent ensuite à Paris où les Doly les aidèrent à surmonter les discriminations contre les Juifs. Les Parker avaient quatre enfants : Maurice refugié en zone sud et Lisa, 20 ans, Jacques, 9 ans, et Michel, 5 ans, qui résidaient à Courbevoie. En 1941, Clémence accompagna en train les deux garçonnets chez sa famille dans l’Aveyron pour les mettre à l’abri. Elle les fit passer pour ses propres enfants au contrôle d’identité de la ligne de démarcation. En mars 1943, Pierre, son fils, fut envoyé en Allemagne pour le STO alors qu’en avril 1943, la famille Parker s’agrandit de deux frères jumeaux, Max et Bernard. En octobre de la même année, la police se présenta à leur domicile et arrêta la mère avec ses deux bébés, pour les internér à l’hôpital Rothchild en instance de déportation. Le père étant absent, les policiers vinrent le rechercher au café des Doly. Hippolyte sut éluder leurs questions insistantes. Le lendemain, Clémence monta à l’appartement des Parker mis sous scellés et récupéra des biens ainsi que des tissus et vêtements du magasin qu’elle leur restitua à la Libération. Ensuite, elle organisa l’évasion de Mme Parker et des bébés de l’hôpital Rothchild, avec la complicité d’un agent de police de ses connaissances et des faux papiers. Ils quittèrent Paris pour se réfugier à la campagne et y survécurent jusqu’à la Libération, sauvés grâce à l’obstination intrépide de Clémence Doly.
Le 2 janvier 2003, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Clémence Doly le titre de Juste parmi les Nations.
Le témoignage
La famille PARKER, composée des parents et de 4 enfants : Lisa née en 23, Maurice, né en 25, Michel né en 34 et Jacques, né en 38, a été dans un premier temps mise à l’abri par M. et Madame Doly, en Aveyron. C’était en 1940.
Revenue ensuite à Paris, la famille s’agrandit avec la naissance des jumeaux, Bernard et Max, en 43.
C’est à ce moment là que la police franco-allemande arrête et interne Madame Parker et les jumeaux à Rotschild. Là encore, Madame Doly l’aide en la faisant s’évader, elle et les jumeaux, de l’hôpital.
Après la guerre, la famille PARKER a pu retrouver quelques biens, préservés par la famille PARKER.
Documents annexes
![]() | Article de presse – Bulletin d'information aveyronnais du 25/06/2004 8 février 2016 17:04:35 |
![]() | Article de presse – Centre Presse du 23/06/2004 8 février 2016 17:03:18 |
![]() | Article de presse – Midi-Libre du 20/06/2004 8 février 2016 17:02:18 |
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