Ceilhes-et-Rocozels – La médaille de Justes parmi les nations à Albert et Marie Anglade
Aidés par l’ancien maire, Marius Benavenq, et le pharmacien du village, Roger Belhomme, Albert et Marie Anglade ont caché, au péril de leurs vies, Francine Luce-Kon. Originaire de Rouen, elle était venue se réfugier avec ses parents à Béziers en octobre 1940. Mais après l’invasion par les Allemands de la zone libre en 1942, cette famille avait trouvé refuge à Ceilhes. Alors que la menace allemande se faisait de plus en plus précise, Albert et Marie Anglade recueillirent Francine Luce-Kon alors âgée de six ans, chez eux, à la Dalmerie, (hameau faisant partie de la commune de Joncels, limitrophe de Ceilhes). Ayant promis à ses parents de l’adopter s’ils leur arrivaient malheur, le couple Anglade aida cette famille à s’installer dans la ferme de Tracepeau, près de la Dalmerie et assura son ravitaillement jusqu’à son départ de la région, en septembre 1944. Récemment, le village avait rendez-vous avec cette histoire que beaucoup ignoraient. Une grande partie de sa population s’est retrouvée dans la salle polyvalente pour partager un moment d’intense émotion et de fierté collective. Autour du maire, Jacques Cambon, de l’ensemble du conseil municipal et des enfants de l’école primaire, Louis Anglade s’est, en effet, vu remettre la médaille de Justes parmi les nations par Mme le consul d’Israël à Marseille, Israela Peri Probstein, pour ses grands-parents Albert, Marius et Marie Anglade, à titre posthume. Pour Francine Luce-Kon, présente et entourée de membres de sa famille, ce moment de partage, tant attendu avec les descendants de ceux qui l’avaient sauvée, revêtait un caractère très intense au plan émotionnel.
Source: http://www.midilibre.fr/2012/10/31/la-medaille-de-justes-parmi-les-nations-a-albert-et-marie-anglade,586621.php du 31/10/2012
Article lié au Dossier 12142