Geneviève Liaume, une femme juste
Du 28/07/2020
Geneviève Liaume
Geneviève Liaume, montoise, chevalier de la Légion d’honneur, décédée le 22 septembre 2017 à l’âge de 101 ans, avait été reconnue « Juste parmi les nations » par le mémorial de Yad Vashem à Jérusalem. Cette qualité est décernée aux non-juifs qui ont choisi d’agir, de sauver des juifs en danger de mort. « C’est dans le cadre de la cérémonie qui s’est tenue dimanche 19 juillet, à Tours, pour rendre hommage aux Justes parmi les nations, que nous avons eu une pensée pour Geneviève Liaume », déclare Bénédicte Beyens, maire adjointe de Monts en charge des ainés et des relations transgénérationnelles et présidente nationale de la Fédération ouvrière et paysannes des anciens combattants (FOPAC).
Des actes de résistance pendant la guerre
Comme le raconte Chantal Ciret, présidente de l’ERIL (Études sur la résistance en Indre-et-Loire) dans un article paru dans la revue annuelle de la ville de Monts de 2018, Geneviève Liaume habitait avec sa famille près du camp de La Lande, où il s’y entassait, depuis fin 1940, des juifs rassemblés par famille entière. En décembre 1940, les Kanter, père et fils, s’évadèrent du camp. Le premier rejoignit femme et enfants, tandis que le second essaya de franchir la ligne de démarcation. Geneviève et son mari les accueillirent pendant six semaines, pour qu’ils puissent rejoindre leur fils ainé qui était parvenu en zone libre. « Cette façon d’agir constituait un acte de bravoure, dont il est difficile aujourd’hui de mesurer la portée, commente Chantal Ciret. Il fallait faire fi de sa peur, imaginer des astuces pour nourrir cinq bouches supplémentaires, alors que les tickets de rationnement brimaient la population, mettre les siens en danger. »
Geneviève et son mari Roger ont fait passer la ligne de démarcation à une centaine de personnes de toute confession, leur maison se trouvant à proximité. Malgré une arrestation lors du passage de la ligne, Geneviève ne fut pas emprisonnée. Elle effectuait tous ces actes de résistance avec l’aide de sa famille : son fils, résistant, effectuait des missions de sabotage.
Geneviève Liaume a été inhumée au cimetière de Monts le 27 septembre 2017, en présence de la municipalité et des sections locales de la Fopac et UNC avec ses drapeaux pour lui rendre hommage.
Geneviève et son mari Roger ont fait passer la ligne de démarcation à une centaine de personnes de toute confession, leur maison se trouvant à proximité. Malgré une arrestation lors du passage de la ligne, Geneviève ne fut pas emprisonnée. Elle effectuait tous ces actes de résistance avec l’aide de sa famille : son fils, résistant, effectuait des missions de sabotage.
Geneviève Liaume a été inhumée au cimetière de Monts le 27 septembre 2017, en présence de la municipalité et des sections locales de la Fopac et UNC avec ses drapeaux pour lui rendre hommage.
Article lié au Dossier 3977