Maria et Joseph, «Justes parmi les nations», se font une place

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Maria et Joseph, «Justes parmi les nations», se font une place

Du 17/01/2018

 

 

 

 


«Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers, nus et maigres tremblants dans ces wagons plombés…» : comme ce mercredi 11 octobre 2017, lors de la cérémonie de remise de médaille et diplôme de «Justes parmi les nations» à titre posthume à Joseph Martinez et son épouse Maria, les paroles de «Nuit et Brouillard» par la voix de Jean Ferrat ont envahi les cœurs de l’assistance. Son émotion était déjà palpable quelques instants auparavant, lors du couper de ruban et du dévoilage de la plaque au nom du couple de héros, à la place située devant l’hôtel de ville.

Lavelanet a rejoint le réseau «Villes et Villages des Justes de France» ainsi, le souvenir de José et Maria peut désormais être perpétué. «Nous rendons hommage à «Pépé» José et Maria Martinez, qui ont recueilli et pris, a deux reprises, sous leur protection Sarah et Lucie Waiter en ces temps si troublés qu’a


connu notre pays, mais aussi le monde tout entier, a souligné Marc Sanchez, le maire, nous, Lavelanétiens, nous leur disons la fierté et la reconnaissance de notre commune et de notre département, rendre hommage à José et Maria Martinez, auteurs d’un acte extraordinaire, généreux, dont ils ne se sont jamais vantés, c’est se souvenir que les Justes incarnent l’esprit de la résistance, l’héroïsme». Francine Théodore Levèque, comité français Yad Vashem, a retracé l’historique de l’Institut et recommandé la vigilance sur le retour de l’antisémitisme. Jean-Michel Caux, ex-maire de Lavelanet, était très proche de «Pépé». «C’était un homme du peuple, discret, simple, un héros tranquille, ce sont ces gens qui nous permettent d’espérer dans la race humaine». La reconnaissance de Lucie Waiter est touchante. «J’ai de la famille qui n’a pas eu la chance de venir à Lavelanet, ils sont morts à Auschwitz, merci Pépé et Maria». Dominique Martinez-Chenet, la fille de Joseph et Maria, est gagnée par l’émotion, les mots restent dans sa gorge. «Je suis fière de mes parents». Pour Agnès Bonjean, la sous-préfète «Héros, ils le sont aujourd’hui, mais quand ils ont accompli leur action, ils ne le savaient pas, leur mérite est immense». Dans le salon d’honneur, La Marseillaise a retenti. Désormais, à l’extérieur, toute proche, une place au nom de «Maria et Joseph Martinez, Justes parmi les Nations» permettra de se souvenir.