Rainvillers honore la mémoire de ses Justes parmi les nations

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Dossier n°

12855A

Rainvillers honore la mémoire de ses Justes parmi les nations

Du 17/01/2016

 

 

 

 

Rainvillers, ce dimanche. Jean-Louis Dreyfus, 77 ans (à gauche), a voulu rendre hommage au courage et à la générosité de familles qui lui ont permis d’échapper à la persécution des Juifs orchestrée par les Nazis durant l’Occupation. (LP/C.F.)

Gendarmes en arme, chien renifleur, technicien de laboratoire chargé de la recherche de traces d’explosifs… C’est un important dispositif de sécurité, justifié par le caractère de la cérémonie et la présence d’un représentant de l’ambassade d’Israël en France, qui a accueilli ce dimanche, à Rainvillers, les invités à la remise de médailles et de diplômes des Justes parmi les nations à titre posthume.

C’est Jean-Louis Dreyfus, 77 ans, qui est à l’origine de l’organisation de cette cérémonie exceptionnelle. C’est lui qui a engagé la démarche auprès du comité français pour Yad Vashem, afin que les trois familles qui les ont sauvés, lui et sa sœur aînée Solange, de la barbarie nazie alors qu’ils étaient enfants, intègrent la famille des 4 000 Justes de France (dont une vingtaine dans l’Oise) qui ont sauvé, au péril de leur propre vie, des Juifs durant cette période noire de l’Occupation. « L’été 1943 passé au Mont-Rouge à Rainvillers restera le plus beau de tous les étés », raconte Jean-Louis Dreyfus avec émotion. Il se rappelle des parties de jeu avec les autres enfants du village, et de l’institutrice qui donnait des cours en cachette.

Ce sont Léon Babin, alors maire de la commune, et son épouse Jeanine qui ont recueilli ces deux petits Franciliens dont le père avait une scierie à Rainvillers. Leur périple pour garder la vie sauve les a conduits ensuite à Paris, chez Simone, la fille des Babin, et son mari, Louis Macé, puis en Touraine chez Auguste et Hortense Marchand.

Sur proposition du maire, Laurent Lefèvre, au conseil municipal, la commune de Rainvillers pourrait poursuivre ce devoir de mémoire en rebaptisant la place des Tilleuls, sur le Mont-Rouge, « place des Justes ».