Un Juste briatextois honoré à titre posthume

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Dossier n°

13049

Un Juste briatextois honoré à titre posthume

Du 11/06/2016

 

 

 

 

Dernièrement, en présence du préfet Thierry Gentilhomme, d’Albert Seifer et Francine Théodore Lévêque, délégués régionaux du Comité français pour Yad Vashem, de Bernard Bacabe, le maire de Briatexte, Anita Mazor, consul général de l’Etat d’Israël à Marseille, a remis à titre posthume la médaille et le diplôme des Justes parmi les nations à Laurent Ambroise-Escribe, honoré pour avoir aidé une famille juive durant la guerre.


C’est son arrière-petit-fils, Benjamin Tournier qui a reçu les deux présents. En mai 1940, fuyant l’invasion allemande, Israël Presbourg, son épouse et ses deux fils, ont quitté Anvers, pour quinze jours plus tard, faire une halte à Briatexte où la famille sera accueillie par Laurent Escribe, adjoint au maire, qui lui fournira un logement et des bons de ravitaillement.

Il trouvera une école et un emploi pour les deux fils et une place de maroquinier chez M. Ferrière à Briatexte, lui évitant de justesse d’être interné définitivement. Les deux hommes avaient forgé une solide amitié, jusqu’au départ de la famille Presburg, de Briatexte, en octobre 43, avec de faux papiers fournis par Laurent Escribe. En novembre, Israël sera arrêté par les Allemands à Annemasse et transféré au camp de Drancy. Il mourra en captivité quelques mois plus tard.

«Si cette cérémonie est particulièrement émouvante c’est parce qu’elle rappelle qu’il y eut des femmes et des hommes anonymes qui choisirent de n’écouter que leur conscience et leur courage. Aujourd’hui, nous lui rendons hommage à travers ses ayants droit et des témoins de ses actes, en présence des habitants qui, pour certains, ont partagé l’école et les jeux avec les enfants d’Israël Presburg, sans se rendre compte toujours de la dimension héroïque de l’acte de Laurent Escribe. Nous lui rendons hommage en présence aussi de la centaine d’enfants des écoles Jean-Louis-Etienne et Saint-Joseph. Car ce sont les jeunes d’aujourd’hui qui passeront le relais de cette mémoire du courage et de l’honneur», a pu conclure Bernard Bacabe.