Un musée polonais commémore 1 500 villes où les Polonais avaient sauvé des Juifs
Du 23/10/2018
Le musée de la famille Ulma, consacré aux Polonais qui ont sauvé des Juifs pendant la Seconde guerre mondiale (Crédit : CC BY-SA 4.0 Wikipedia/ Maciej Szczepanczyk)
Le musée du mémorial des Polonais ayant secouru des Juifs rend hommage aux villes dans lesquelles habitaient ceux qui ont été reconnus comme Justes parmi les nations par Yad Vashem.
VARSOVIE, Pologne – Le musée des Polonais ayant sauvé des Juifs a inauguré un verger qui commémore les 1 500 villes et villages où des Juifs avaient été sauvés par des Polonais pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le verger, qui a été inauguré dans la journée de vendredi à Markowa, dans le sud-est de la Pologne, ne comprend que les villes dans lesquelles habitaient les personnes qui ont été désignées après la guerre comme Justes parmi les nations par Yad Vashem, l’autorité israélienne de la Shoah.
Entre les arbres, ce sont presque 1 500 noms de villages et de villes qui apparaissent sur des plaques de verre illuminées – ces municipalités où des non-Juifs polonais avaient sauvé des Juifs pendant l’occupation allemande. Yad Vashem a distingué presque 7 000 Polonais, reconnus comme Justes.
Selon Mateusz Szpytma, vice-président de l’Institut de commémoration national, des Polonais ont sauvé des dizaines de milliers de Juifs pendant la guerre.
« Tout comme ces arbres donneront des fruits, votre engagement et vos attitudes porteront des fruits chaque année qui passe, parce que les descendants de ceux que vous avez sauvés naissent au monde chaque année », a déclaré Szpytma pendant la cérémonie.
Ce verger est une nouvelle initiative polonaise qui vise à souligner les secours apportés par les Polonais aux Juifs dont les vies étaient en péril pendant la guerre.
La Pologne prévoit d’édifier deux autres monuments pour leur rendre hommage à Varsovie et d’ouvrir à musée à Torun.
Une crise diplomatique avait éclaté entre la Pologne et Israël, au début de l’année, après l’adoption par le gouvernement polonais d’une législation qui rendait passible de poursuites pénales toute implication de la responsabilité des Polonais dans les crimes commis par les nazis.