Quand des soldats de Tsahal nés en France rencontrent des petits-enfants de Justes

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Dossier n°

Quand des soldats de Tsahal nés en France rencontrent des petits-enfants de Justes

Mis à l’honneur par un feuilleton de du JT de France 2, des dizaines de petits-enfants de Justes ont également marqué les esprits de cinq soldats franco-israéliens servant dans les rangs de Tsahal qui ont eu la chance de les rencontrer à Tel Aviv. 

“En leur nom, je tiens à vous remercier”

Organisé par la Fondation France-Israël pour la troisième année consécutive à l’occasion de Yom Hashoah, le très émouvant voyage, pour ses participants, de petits-enfants de Justes parmi les nations en Israël a également marqué des soldats francophones. La délégation était emmenée par Nicole Guedj, présidente de la Fondation et ancienne ministre.

Autour d’un dîner à Tel Aviv, trois soldats de l’Unité du Porte-Parole de Tsahal qui sont nés et ont grandi en France, conduits par leur commandant le Lieutenant Sacha Dratwa, ainsi qu’un soldat combattant dans le sud du pays, sont allés à la rencontre de la délégation.

Les soldats ont eu ainsi le privilège d’écouter l’histoire de ces petits-enfants de Justes et surtout celle de leurs grands-parents respectifs. Puis, chacun d’entre eux a pris la parole devant le groupe pour exprimer sa gratitude et son respect envers ces familles de Justes, ainsi que pour expliquer les raisons qui les ont poussés à s’installer en Israël et à servir dans les rangs de l’armée israélienne.

“Des membres de ma famille ont survécu à la guerre parce qu’ils ont été cachés dans un village belge par des citoyens qui avaient le même courage que vos grands-parents. En leur nom, je tiens à vous remercier”, a déclaré à l’adresse des petits-enfants de Juste le Lieutenant Sacha Dratwa.

Sarah, soldate au sein de l’Unité du Porte-Parole, a de son côté expliqué à quel point l’histoire de la Shoah l’a marquée et pourquoi elle prend très à coeur le devoir de mémoire et la transmission de celle-ci entre les générations, en particulier après le décès de ses deux grands-pères, qui ont été des piliers dans la construction de son identité personnelle.

“Lorsque j’ai visité Auschwitz, j’ai été extrêmement choquée de voir un habitant du quartier traverser le camp de la mort quotidiennement à vélo pour se rendre plus rapidement sur son lieu de travail situé de l’autre côté la ville. A ce moment-là je me suis dit que si une telle chose est aujourd’hui possible, la banalisation de la Shoah est un risque bien réel”, a-t-elle raconté.



Des petits-enfants de Justes entourés de quatre soldats de Tsahal nés en France, ainsi que du Lieutenant Sacha Dratwa, en charge du département des nouveaux médias au sein de l’Unité du Porte-Parole.

Une rencontre instructive pour les deux parties

Pour les membres de la délégation venue de France, c’était aussi l’occasion de poser toutes les questions qui ont un jour traversé leurs esprits sur la société israélienne et Tsahal. Un voyage donc à la fois de mémoire mais également de découverte d’un pays.

“Autour de moi, nombreux étaient ceux qui me déconseillaient de venir, ils craignaient pour ma sécurité”, se souvient une participante. “Je me suis rendu compte en arrivant ici que la réalité sur le terrain est très différente de ce que j’avais l’habitude de voir à la télévision.”

De l’avis de tous, la rencontre fut à la fois émouvante et très instructive.

source: http://blogtsahal.wordpress.com/2012/05/09/quand-des-soldats-de-tsahal-nes-en-france-rencontrent-des-petits-enfants-de-justes/ du 09/05/2012