Dossier n°10004 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Fernand Farssac

Année de nomination : 2003
Date de naissance : 19/04/1902
Date de décès : 26/02/1964
Profession : Adjudant chef, gendarme, ex commandant de la brigade de Lautrec. Ex chef du maquis Toutyva
    Localisation Ville : Lautrec (81440)
    Département : Tarn
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Sous l’Occupation, l’adjudant Fernand Farssac était chef de la gendarmerie de Lautrec (Tarn). Le Chantier Rural des Éclaireurs Israélites de France était installé dans un domaine du château des Ormes à Lautrec et dépendait donc de son autorité. Il abritait quelques dizaines de jeunes Juifs français et étrangers, sous la direction administrative de Denise Gamzon. Pierre Kaufman était responsable du service de sécurité.  Dès la fin de l’année 1941, une véritable coopération s’instaura entre eux et Fernand Farssac. Une ligne de téléphone clandestine reliait la gendarmerie et le poste de garde du Chantier. Selon leurs témoignages, il a été établi qu’en août 1942 Fernand Farssac les a prévenus des arrestations imminentes de certains jeunes d’origine étrangère. Ainsi ont-ils pu se cacher à temps et échapper à la déportation. De même, le 20 décembre 1942, Fernand Farssac a prévenu Gilbert Bloch, qui avait succédé à Gamzon, que 24 des jeunes du Chantier étaient recherchés et qu’ils devaient fuir immédiatement. En août 1943, il demanda un congé de maladie pour soigner un diabète. Il consacra son temps à la création du maquis Toutyva, positionné dans les environs de Saint-Julien du Puy. Quelques mois plus tard il plongea dans la clandestinité totale et fut porté déserteur par les autorités de Vichy. Ses activités dans la Résistance consistaient à former les combattants, à réceptionner des parachutages, à les mettre en lieu sûr pour ensuite les acheminer vers leurs destinataires. Ainsi a-t-il pu contribue à la répartition d’un groupe de 70 jeunes juifs parmi les unités des maquis, par suite de la dissolution des fermes agricoles des EIF. Pierre Kaufman a aussi témoigné que grâce à Fernand Farssac la Compagnie Marc Haguenau du maquis juif des Monts de Lacaune avait reçu des armes prélevées sur ces parachutages. Son fils Gérard Farssac, opérateur-radio, a rejoint le maquis avec son père. Son activité avait été motivée par la conviction de faire son devoir en sauvant des vies juives.

    Le 10 novembre 2003, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Fernand Farssac le titre de Juste parmi les Nations.

    Exposition: Désobéir pour sauver

    Documents annexes

    Article de presse – L’Écho du Tarn du 28/10/2004
    Article de presse – Le Tarn Libre du 29/10/2004
    Article de presse – Le Journal d’Ici du 28/10/ 2004
    Article de presse – La Dépêche du Midi du 27/10/2004
    Fernand FARSSAC dit Toutyva dans le Clandestinité par son fils Gérard



    Mis à jour il y a 3 semaines.