Dossier n°10368 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Fernand Cenou

Année de nomination : 2012
Date de naissance : 27/10/1879
Date de décès : 05/06/1954
Profession : Entrepreneur

Aurélie (Bournac) Cenou

Année de nomination : 2012
Date de naissance : 30/07/1884
Date de décès : 19/05/1966
Profession :
    Localisation Ville : Bon-Encontre (47240)
    Département : Lot-et-Garonne
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Myriam Levy, veuve Daigueperse est née le 19 septembre 1919 à Livry-Gargan. Seule survivante d’une fratrie de 6 enfants originaire de Constantinople. Avant guerre, il ya eu le décès prématuré de son père, c’est alors que la fille aînée Louna a pris en charge toute la famille.

    Avant la guerre la famille vivait à Libourne.

    Myriam rencontre en 1942 à Bordeaux Henri Daigueperse, qui deviendra son mari en 1943.  Elle fit sa connaissance dans l’autobus qui la conduisait à Bordeaux où elle allait régulièrement pour suivre des cours de théâtre au Conservatoire national de Région. Elle n’a pass cachée son origine juive et il a rapidement partagé leur univers familial en dépit des risques que cela comportait compte tenu des persécutions raciales. En 1942 la fille aînée Louna fut convoquée au commissariat où on lui a remis des étoiles pour toute la famille  c’est à partir de là qu’ils décidèrent de fuir et de passer al ligne de démarcation. Henri Daigueperse a organisé le départ progressif des membres de la famille Lévy.

    En juillet 1942 il va aider la famille à fuir et à trouver un logement caché dans la ferme de la famille Cenou situé à Boé. Toutes les dispositions sont prises pour donner l’alerte en cas de danger. La majeure partie de la famille Levy va y vivre jusqu’à la Libération.  Les Cenou avaient une soixantaine d’années et connaissaient nos origines juives, ils ont tout de même accepté d’héberger et de protéger toute la famille.

    Les levy vivaient terrés dans trois pièces situées dans la partie avant de la ferme, les Cenou habitaient la partie arrière ; Ils partageaient parfois leurs repas, ils avaient aménagé une porte de communication entre le réduit dans lequel les deux frères vivaient et leur propre logement pour leur permettre de fuir dans les champs de maïs autour de la ferme si les gendarmes français ou les soldats allemands se présentaient pour les arrêter. La famille Levy est restée chez les Cenou jusqu’à la Libération et ont ensuite regagné Libourne.

    Le 12 Février 2012 Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Monsieur Cenou Fernand et son épouse Aurélie le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Un Juste

    Articles annexes