Dossier n°11317B - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Mathilde Marthe (Bretagnol) Faucher

Année de nomination : 2008
Date de naissance : 14/03/1913
Date de décès : 04/08/2018
Profession : Exploitante agricole
    Localisation Ville : Estivaux (19410)
    Département : Corrèze
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Éliane Grodner a 7 ans lorsque la guerre éclate. Son frère Claude 10 ans. Ils habitent Neuilly, 45 rue Perronet. A la déclaration de la guerre en 1939, les parents d’Eliane et Claude décident d’envoyer leurs enfants à la campagne, à Serbonnes, dans l’Yonne, où ils sont accueillis par Emmanuel et Eugénie Peteuil. Les Grodner connaissaient les Peteuil par un ami commun qui avait une maison à Serbonnes. Les enfants sont très bien accueillis et fréquentent l’école du village avec Bernard Peteuil qui a l’âge de Claude Grodner. Le père des enfants est arrêté en 1942, en tentant de franchir la ligne de démarcation et interné à Mérignac près de Bordeaux dans la Gironde. Il est miraculeusement libéré. Le grand-père des enfants Oïzer Goldberg est arrêté en 1944. C’est à ce moment-là que Monsieur Peteuil proposa de convoyer les enfants en Corrèze chez les sœurs de son épouse Eugénie. Claude prit l’identité de Bernard Peteuil. Pour Éliane, il fallait trouver une solution. Avant le passage de la ligne de démarcation et le contrôle d’identité dans le compartiment, Monsieur Peteuil fit asseoir la fillette dans un angle, s’assit sur elle en ramenant bien son imperméable, pour la dissimuler. Par chance, personne ne dit rien. Le contrôle se passa sans encombre et le train repartit. Ils arrivèrent en Corrèze dans un tout petit village appelé Le Theil (par Estivaux) et ils firent connaissance de Madame Faucher, sœur de Madame Eugénie Peteuil, chez laquelle Éliane allait vivre. Mathilde Faucher, dite Marthe, avait environ 30 ans et s’occupait seule de sa petite ferme. Son mari était prisonnier de guerre. Claude quant à lui fut placé chez Monsieur Élie Bouchailloux et sa femme Léontine, l’autre sœur de Madame Eugénie Peteuil. Ils avaient un fils Maurice né en 1926. Ces deux familles s’occupèrent des deux enfants avec beaucoup de gentillesse et d’humanité du début de l’année 1944 jusqu’à l’automne 1944. Les enfants vivaient sous de fausses identités, mais leurs sauveurs, eux, connaissaient leur véritable identité.

    Le 29 juin 2008, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Madame Mathilde Marthe Faucher, le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Article de presse - La vie correzienne du 24022012Article de presse – La vie corrézienne du 24022012
    Article de presse - Resistance Correze N°25 de juin 2012Article de presse – Résistance Corrèze N°25 de juin 2012
    Article de presse - La montagne du 19/02/2012Article de presse – La montagne du 19/02/2012
    6 février 2018 23:10:42
    Article de presse - La montagne du 18/02/2012Article de presse – La montagne du 18/02/2012
    Article de presse - Aujourdhui en france du 16/02/2012Article de presse – Aujourdhui en France du 16/02/2012
    Accueillir ces enfants, c'était naturelAccueillir ces enfants, c’était naturel

    Articles annexes




    Mis à jour il y a 6 mois.