12859 » Dosssiers2024-04-11T10:00:55+02:00

Dossier n°12859 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Cézarine Maria Rosemberg Le Floc’h

Année de nomination : 2014
Date de naissance : 12/03/1911
Date de décès : 28/11/1991
Profession :
    Localisation Ville : Rostrenen (22110)
    Département :
    Région : Bretagne

    L'histoire

    Césarine Le Floch avait épousé Julien Rosemberg, un fourreur parisien juif. Bretonne d’origine et chrétienne, elle avait une maison à Rostrenen où le couple se réfugia en 1941, à l’annonce des lois du gouvernement Pétain. Dans la précipitation, ils proposèrent de l’aide à leur voisine, Madame Rozenbaum. Les deux petites filles de Madame Rosenbaum avaient été gardées par la concierge de l’immeuble. Césarine Rosemberg pouvait circuler librement. Elle se chargea de retourner à Paris chercher les jumelles, Liliane, dite Lili, et Fryda, dite Françoise, afin de les ramener en Bretagne. A Rostrenen, les réfugiés devaient se montrer d’une prudence extrême et ceux qui les accueillaient devaient être également tout aussi discrets. Madame Rosenbaum et ses deux petites filles âgées de trois ans purent survivre grâce à un véritable réseau de solidarité : Auguste Pouleriguen, Francine Girot et son mari Auguste Girot ainsi que la directrice de l’école, Madame Le Goff. Francine Girot, résistante, tenait le café de Rostrenen et servait de boîte aux lettres aux réseaux résistants. Son mari avait été arrêté et déporté en Autriche. Il mourra à Mauthausen. Lili est hébergée chez Francine Girot qui s’occupe de la petite fille, aidée de sa fille Marcelle, âgée de 15 ans. Grâce à Francine Girot, les petites filles sont inscrites à l’école du village sous le nom de Roses. Julien Rosemberg fut dénoncé et déporté par le convoi N° 47 le 11 février 1943 à Auschwitz, où il fut assassiné.

    Le 19 août 2014, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah décerné, à Madame Césarine Rosemberg, le titre de Justes parmi les Nations.

    Documents annexes

    Invitation cérémonieInvitation cérémonie

    Articles annexes




    Mis à jour il y a 1 semaine.