Dossier n°4685 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Madeleine (Briche) Franchois

Année de nomination : 1990
Date de naissance : 19/03/1901
Date de décès : //
Profession : Sans profession

Marcel Franchois

Année de nomination : 1990
Date de naissance : 25/04/1900
Date de décès : //
Profession : Ouvrier agricole

Georgette (Franchois) Vandenabaele

Année de nomination : 1990
Date de naissance : 01/06/1924
Date de décès : 04/04/2004
Profession : employée de maison,16 ans
    Localisation Ville : Loon Plage (59279)
    Département : Nord
    Région : Hauts-de-France

    Personnes sauvées

    Lieu porteur de mémoire

    Cérémonies

      L'histoire

      La Famille Franchois en 1946

      Georgette Franchois naquit à Loon-Plage (Pas-de-Calais). En 1942, âgée de 16 ans, elle partit travailler à Lille comme employée de maison dans une famille juive, les Baran. A l’été, le père de famille décida de chercher en zone sud un refuge pour sa famille, mais fut arrêté à la ligne de démarcation. Le 11 septembre 1942, la police arrêta sa femme et leurs deux fils, Maurice, 10 ans, et Michel, 4 mois, en leur domicile. Ils avaient été conduits à la gare de Fîves où la police regroupait les centaines de Juifs arrêtés le même jour, en vue de leur déportation via la Belgique. Georgette Franchois leur apporta quelques vêtements. Sur place, elle décida de son propre chef de tenter de ramener le petit Maurice à la maison. Avec un aplomb extraordinaire, elle passa devant les divers gardes français et allemands qui encerclaient la gare en tenant le garçonnet par la main. Le soir-même, toujours avec Maurice, elle rejoignit en train Loon-Plage, où ses parents, Marcel et Madeleine Franchois, firent de bon cœur une place au petit juif dans leur très modeste foyer. Quelques mois plus tard, Marcel Franchois trouva la mort en sautant sur une mine. Cette tragédie privait Madeleine et Georgette de ressources, mais elles firent de leur mieux pour protéger Maurice et assurer sa subsistance. Le couple Baran fut gazé dans les camps de la mort. Orphelin, Maurice demeura chez les Franchois. C’est seulement en 1946, après des recherches patientes et obstinées, que la femme qui avait sauvé son petit frère Michel, Eva Durleman (q.v.) retrouva Maurice. Elle prit contact avec une famille juive au cœur généreux, qui adopta les deux seuls survivants de la famille Baran.

      Le 29 novembre 1990, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Georgette Vandenabaele et à ses parents Marcel et Madeleine Franchois, le titre de Juste parmi les Nations.

      Maurice Baran-Marszak. Il avait 9 ans

      Maurice, l’enfant sauvé

      Documents annexes

      Histoire d’un enfant caché du Nord.

      Articles annexes