Dossier n°6381 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1994

Emile Thouvenin

Année de nomination : 1994
Date de naissance : 20/02/1897
Date de décès : 16/05/1982
Profession : Agriculteur

Geneviève (Cabret) Thouvenin

Année de nomination : 1994
Date de naissance : 19/11/1905
Date de décès : 19/09/1971
Profession : Agricultrice
    Localisation Ville : Remenoville (54830)
    Département : Meurthe-et-Moselle
    Région : Grand-Est

    L'histoire

    Emile & Geneviève THOUVENIN
    Cultivateur et ancien combattant très décoré de la Grande guerre, Emile Thouvenain exploitait une ferme isolée à Rémenauville (Meurthe-et-Moselle). Secondé par sa femme Geneviève et leurs cinq enfants, il prêtait main-forte à la résistance locale, hébergeant parfois des maquisards dans sa ferme et dissimulant une cache d’armes. En 1944, les Thouvenain recueillirent Berthe Hoffman et sa fille Eugènie, 18 ans, de Pont-à-Mousson, rescapées in extremis d’une opération policière allemande. Le père d’Eugènie était interné à Drancy depuis plusieurs mois déjà, tandis que ses trois frères et soeurs, plus jeunes, avaient été recueillis par de généreux sauveteurs (voir Hergott et Bour). C’est un boulanger de Pont-à-Mousson, M. Louyot, ami de Thouvenain qui l’avait prié de cacher les deux juives. Chaleureusement accueillies à la ferme, elles furent présentées comme de lointaines parentes réfugiées d’une localité du nord, après qu’un bombardement aérien eut détruit leur maison. Le dimanche, elles se rendaient à la messe avec toute la famille Thouvenain. Berthe prenait part aux tâches ménagères de la cuisine et de la buanderie, tandis qu’Eugénie travaillait aux champs. Emile Thouvenain avait ménagé pour elles, en cas d’alerte, une cachette dans les bois. Elles l’utilisèrent une fois, à la suite d’une rumeur de dénonciation, mais la perquisition redoutée n’eut heureusement pas lieu. Après la Libération, toute la famille Hoffman put à nouveau se réunir.

    Le 26 décembre 1994, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Emile et Geneviève Thouvenain le titre de Juste parmi les Nations.

    Famille Thouvenin au complet en 1943

    Documents annexes

    Article de presse Article de presse
    17 février 2019 06:21:08

    Articles annexes