M. Léon Salomon
M. Maurice Sieskind
M. Léon Salomon
M. Maurice Sieskind
Alphée Bonnaud
Alphée Bonnaud, chef de brigade de la gendarmerie, fut posté à Chauvigny (Vienne) de novembre 1938 à janvier 1941. Muté ensuite à Saint-Aignan-sur-Cher, il revint à Chauvigny le 10 septembre 1942 et y resta en fonction jusqu’au 21 mars 1944, date à laquelle il fut transféré au peloton motorisé de Montmorillon. Il rencontra Armand Salomon à Chauvigny et les deux hommes se lièrent d’amitié. La famille Salomon, Juifs français de Bouzonville (Moselle), avait été évacuée de la zone proche de la ligne Maginot dès le début des hostilités. Le gouvernement réinstalla la population de Bouzonville avec sa communauté juive comprenant une vingtaine de familles à Chauvigny. Les Juifs y reprirent un travail et ouvrirent une synagogue. Un soir en sortant du cinéma, Alphée Bonnaud transmit à Armand Salomon le bonjour d’un ami commun, un gendarme qui avait appartenu à la Brigade de Creutzwald (Moselle), en disant qu’il l’avait chargé de veiller sur lui et de l’avertir en cas de danger. Bonnaud renouvela sa promesse quand il fut muté à Montmorillon en mars 1944. Les Juifs de Chauvigny n’avaient pas été inquiétés jusqu’à cette date. Mais une nuit d’avril 1944, quelqu’un vint tambouriner sur la porte des Salomon les pressant de disparaître immédiatement parce que la milice s’apprêtait à rafler tous les Juifs dès l’aube. La personne les incita aussi à faire passer l’information aux autres familles juives, 75 personnes environ, qui réussirent à se disperser dans les champs et à se cacher dans les fermes voisines. Aucune d’elles ne fut appréhendée. L’auteur de cet acte courageux était Alphée Bonnaud dont les fonctions de chef de brigade lui donnait accès à de nombreux renseignements. Il avait eu vent de la rafle et vu le camion prêt au départ. En pleine nuit, revêtu de civil, il enfourcha son vélo et parcourut la vingtaine de kilomètres séparant Montmorillon de Chauvigny pour alerter les Juifs. Il sauva ainsi la vie de 75 personnes qui lui vouèrent une reconnaissance infinie. Il fournit aussi de précieux renseignements à la Résistance.
Le 17 février 2004, Yad Vashem a décerné à Alphée Bonnaud le titre de Juste des Nations.
Exposition: Désobéir pour sauver
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