La Conférence des évêques de France, en partenariat avec le Comité français pour Yad Vashem, a souhaité, par une exposition, rendre hommage aux français reconnus « Justes parmi les Nations ». En effet, ces hommes et ces femmes furent des « lumières dans la nuit de la Shoah ». Parmi eux, entre autres, des chrétiens dont des évêques, lesquels contribuèrent puissamment à une prise de
conscience face à la persécution dont étaient victimes les Juifs.
Quelques panneaux présentent des personnalités connues ainsi que des visages restés longtemps dans l’anonymat. Grâce à des QR codes, il est possible d’entendre des témoignages de rescapés et de Justes, ainsi que la lecture des lettres pastorales qui dénonçaient les exactions nazies et exhortaient à la solidarité. Pour la Conférence des évêques de France, il était essentiel de concevoir et de réaliser cette exposition en partenariat avec le Comité français pour Yad Vashem. À la fois, en raison de l’expertise de ses équipes, mais également parce qu’il est, dans notre pays, le relais de l’Institut international pour la mémoire de la Shoah Yad Vashem, situé à Jérusalem. Des panneaux présentent la mission de cet Institut et expliquent comment les « Justes parmi les Nations » sont honorés par la remise d’un diplôme et d’une médaille.
Un autre panneau rappelle que le 30 septembre 1997, à Drancy, les seize évêques des diocèses où il y eut des camps d’internement reconnaissaient, officiellement et publiquement, que devant l’ampleur du crime nazi trop de pasteurs de l’Église catholique s’étaient tus. Cette parole de repentance, qui fut une indispensable étape dans le renouvellement de la fraternité entre Juifs et Chrétiens, permet aujourd’hui de rendre hommage, ensemble, à quelques-uns des chrétiens qui ont été reconnus « Justes parmi les Nations ».
Cette exposition, qui circulent dans les diocèses, se veut aussi un outil à la fois simple et complet pour permettre aux enseignants et éducateurs d’aider les jeunes générations à connaître et comprendre les effroyables mécanismes génocidaires qui conduisirent à la mort six millions de Juifs et comment des hommes et des femmes, en laissant parler leur conscience, contribuèrent à sauver des Juifs. Or, comme dit le Talmud, « qui sauve une vie, sauve l’humanité entière »