Pierre et Berthe Beaufrère, Justes parmi les Nations

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Dossier n°

Pierre et Berthe Beaufrère, Justes parmi les Nations

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Doizieux, dans le parc naturel du Pilat (DR).



Doizieux, là où
Bernard Hochman 
fut mis à l’abri de la Shoah



Ce 18 octobre, à Doizieux, est revenu le souvenir des années noires. Celles de la guerre, de l’occupation, des collaborations, du STO, des représailles mais aussi de la résistance pacifique et magnifique qui consista à protéger des juifs persécutés.
Chaque cérémonie de remise de médailles et de diplômes de Justes parmi les Nations s’inscrit comme un maillon dans la chaîne de la reconnaissance infinie marquée à celles et à ceux qui osèrent risquer leur propre vie pour que le génocide des juifs ne soit pas total, victorieusement barbare !
Mais chaque cérémonie est spécifique. Car chaque sauvetage fut unique. Dépendant des histoires individuelles des Justes et de leurs protégés.
A Doizieux, Pierre et Berthe Beaufrère ont été salués, à titre posthume, car Bernard Hochman leur doit la vie…
Le Comité Français pour Yad Vashem avait délégué Annie Karo pour organiser cette cérémonie et l’y représenter.



Synthèse du dossier :

– « M. Hochman décide de s’exiler de la Pologne en 1924. Parvenu sur le sol français, en un pays symbole de la liberté, de l’égalité et de la fraternité, il s’intègre dans la société en exerçant la profession d’artisan-tapissier dans la capitale.
A la déclaration de la guerre, loin de chercher à rester à l’abri du conflit, M. Hochman s’engage au contraire. Comme il est étranger, il va porter l’uniforme de la Légion des Volontaires Etrangers.
Après sa démobilisation, il emporte son épouse et leur fils Bernard pour aller trouver refuge en zone dite libre. Le périple familial passe d’abord par Nantes avant d’aboutir à Saint-Etienne.

En 1942, le régime de Vichy procède à des mises au travail forcé de juifs dans le Groupement des Travailleurs Etrangers. M. Hochman s’y refuse. Nous sommes alors en novembre. Le couple va entrer dans la clandestinité. Père et mère se cachent séparément. Le petit Bernard est confié au pensionnat Saint-Louis de Saint-Etienne.

Une année s’écoule. En novembre 1943, Bernard est d’abord confié à un home d’enfants. Le garçon y reste jusqu’en mars 1944. Puis, par l’intermédiaire de l’association « Aide aux Mères», il est placé chez Pierre et Berthe Beaufrère, cultivateurs à Doizieux. 
Dans leur ferme du Pilat, Bernard vivra à l’abri et entouré de l’affection des Beaufrère. C’est chez eux qu’il connaîtra la Libération.

Son espoir de retrouver enfin ses parents sera exaucé puisqu’après la guerre, la famille Hochman pourra se ressouder plus forte encore d’avoir survécu à la chasse aux juifs. »

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Médaille de Juste parmi les Nations (DR).

Ce même 18 octobre et toujours à Doizieux, ont été honorésAntoine et Françoise Badart. Un prochain article sera